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Pratiques des solidarités,
aujourd'hui et demain
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LE "DOSSIER" DU COLLOQUE (30 pages)
Les initiatives de solidarité se diversifient ; leurs modalités se transforment dans un contexte où la sécurité sociale est mise en cause, où la bureaucratisation s’installe et où se multiplient des pratiques qui relèvent de la philanthropie.
Cette journée d'étude se propose de procéder à un échange d'informations et de conduire une réflexion sur ces pratiques et ces évolutions. Où va-t-on ?
Nous avons réuni ici un ensemble d'informations et de textes permettant de retracer le fil de cette journée d'étude, ainsi que le contenu des conférences présentées. Ces textes sont également disponibles dans le livret " Pratique des solidarités " que vous pouvez commander sur le site www.socialinfo.ch.
Cette journée d'étude se propose de procéder à un échange d'informations et de conduire une réflexion sur ces pratiques et ces évolutions. Où va-t-on ?
Nous avons réuni ici un ensemble d'informations et de textes permettant de retracer le fil de cette journée d'étude, ainsi que le contenu des conférences présentées. Ces textes sont également disponibles dans le livret " Pratique des solidarités " que vous pouvez commander sur le site www.socialinfo.ch.
Sommaire :
- Solidarités, le temps de l'affirmation (2 pages)
- Programme de la journée du 24 avril 2015 (1 page)
- Les conférenciers-ères (3pages)
- Choix de livres (8 pages)
- Des initiatives et des projets (10 pages)
- Choix de textes (12 pages)
De quoi s'agit-il ?
Solidarités, le temps de l'affirmation
La solidarité, tout le monde en parle. Tout le monde la veut, ou presque. La mise en œuvre est plus chétive.
Elle est pourtant le ciment de la cohésion de nos quartiers, de nos villages et de nos villes.
Elle est le socle de nos institutions et de nos relations de proximité.
De fait, au cours de la dernière décennie, on a pu observer l’émergence d'une grande diversité d'actions de
solidarité ; les modalités se transforment. Si la sécurité sociale est de plus en plus discutée, elle résiste aux attaques les plus virulentes.
Des initiatives se développent pour promouvoir l'exercice de la fraternité - sororité comme élément central des actions privées et publiques.
Mais la solidarité est fragile. Sa construction au quotidien est à la peine, beaucoup se défilent, se voilent la face ou, pire, s'enferment dans le déni : « Cachez ce « pauvre » que je ne saurais voir ! ».
Aujourd'hui, nos solidarités sont menacées par trois périls au moins.
Elles doivent faire face aux tentatives de grignotage et de réduction des prestations sociales et sanitaires.
Elles doivent résister aux assauts d'une bureaucratisation rampante mais implacable qui rend plus difficile l'accès aux prestations et aux services.
Elles sont confrontées à l'émergence de diverses formes de néo-paternalisme et à un retour des formes d'assistance humiliantes, parfois dans une perspective explicitement mercantile. C'est le cas de nombreuses formes modernes du « sponsoring social » qui devient l’un des modes de gestion de l'image des entreprises ; et l'on voit proliférer les fondations « généreuses », parfois à la limite de l’élémentaire équité fiscale.
C’est dans ce contexte que les initiatives de promotion des solidarités se multiplient ; elles prennent la forme de mouvements d'usagers, d'associations, de groupes de parole, de groupes d'entraide, etc. Elles se développent en faisant face aux problèmes induits par la complexité des institutions, par la multiplication des partenaires de plus en plus « spécialisés », fruits amers de la division du travail incontrôlée, souvent rongée par les corporatismes.
La question du « comment faire, pour bien faire ? » se pose en permanence. À côté des problèmes classiques et bien connus, émergent des défis pour lesquelles les solutions ne sont pas encore élaborées ou doivent se faufiler pour trouver un brin de reconnaissance dans un contexte où règne le déni.
Promouvoir l’action solidaire aujourd'hui c’est faire preuve de vigilance, c’est cultiver une solide capacité de détection avancée des problèmes et des enjeux, c’est souvent faire preuve de souplesse pour dépasser les corporatismes, les conservatismes et toutes ces routines qui fabriquent de l’exclusion et de la marginalité.
Cette journée de rencontre et d'étude veut donc être un lieu d’échange, de réflexion, de partage d'informations et d'expériences pour renforcer l'action collective solidaire.
jpf - www.jpfragniere.ch
Programme de la journée :
09h15 - Accueil
09h30 - Ouverture : Valérie Hugentobler (Lausanne)
09H45 - Propos liminaires : Thierry Apothéloz (Vernier)
10h00 - Promouvoir la cohésion sociale : Stéphane Rossini (Nendaz et Berne)
10h30 - De la solidarité à la fraternité : Jean-Louis Sanchez (Paris)
11h00 - Pause
11h30 - Le salut par la philanthropie ? Alexandre Lambelet (Lausanne)
12h00 - Pratique des solidarités, la question des choix : Alberto Bondolfi (Zurich et Trento)
12h30 - Pause / buffet
14h00 - Pratique des solidarités : Jean-Pierre Fragnière (Lausanne)
14h30 - Communiquer l'action solidaire : Estelle Camus (Paris)
15h00 - Des démarches participatives : Marie-Claude Barroche (Nancy)
15h30 - Quatre questions des participants
15h45 - Propos de synthèse : Anne-Nelly Perret-Clermont (Neuchâtel)
16h00 - Fin de la journée
09h15 - Accueil
09h30 - Ouverture : Valérie Hugentobler (Lausanne)
09H45 - Propos liminaires : Thierry Apothéloz (Vernier)
10h00 - Promouvoir la cohésion sociale : Stéphane Rossini (Nendaz et Berne)
10h30 - De la solidarité à la fraternité : Jean-Louis Sanchez (Paris)
11h00 - Pause
11h30 - Le salut par la philanthropie ? Alexandre Lambelet (Lausanne)
12h00 - Pratique des solidarités, la question des choix : Alberto Bondolfi (Zurich et Trento)
12h30 - Pause / buffet
14h00 - Pratique des solidarités : Jean-Pierre Fragnière (Lausanne)
14h30 - Communiquer l'action solidaire : Estelle Camus (Paris)
15h00 - Des démarches participatives : Marie-Claude Barroche (Nancy)
15h30 - Quatre questions des participants
15h45 - Propos de synthèse : Anne-Nelly Perret-Clermont (Neuchâtel)
16h00 - Fin de la journée
Comité d'organisation :
Sonia Z'graggen, Veyras Olivier Taramarcaz, Chemin Delphine Bovey, Lausanne Jean-Pierre Fragnière, Lausanne Valérie Hugentobler, Lausanne Judith Camenzind, Villars-sur- Glâne |
Liste de personnes engagé-e-s dans l'action solidaire : Elles-ils ont contribué à la conception du colloque. Merci. Aenishänslin Jacques, ingénieur, Lausanne - Alesina Stéphanie, animatrice Pro Senectute, Bex - Anchisi Annick, professeure HES, Sion - Apotheloz Thierry, juriste, Maire de Vernier - Barroche Marie-Claude, présidente d’Agapsy, Nancy - Bickel Jean-François, professeur HES, Villars-sur-Glâne - Blau Monika, SSUP, Zurich - Bondolfi Alberto, Professeur Unil, Zurich - Bonvin Jean-Michel, professeur HES, Chêne-Bourg - Bonvin Rita, Palliative-vs, Ayent - Bovey Delphine, ethnologue, Lausanne - Bregnard Pascal, Département Solidarités, Lausanne - Buclin Thierry, professeur CHUV, Lausanne - Camenzind Judith, cheffe de projet, Fribourg - Camus Estelle, Chargée de recherche ODAS, Paris - Casays Patricia, Députée, Monthey - Collaud Marie-Chantal, assistante sociale, Lausanne - Coquoz Joseph, Directeur de domaine HES, Delémont - Délèze Jean-Maurice, Direction du développement et de la coopération (DDC), Neyruz - Demeulemeester Joy, FRC, Lausanne - Despland Béatrice, professeure HES, Chancy - Du Pasquier Corinne, Présidente de l’Association pour la Défense des Chômeurs, Neuchâtel - Duruz Nicolas, Professeur Unil, Le Mont - Ecoeur Yves, Directeur de l’OSEO (oeuvre suisse d'entraide ouvrière), Vevey - Fragnière Jean-Pierre, professeur, Lausanne - Frauenfelder Arnaud, professeur HES, Genève - Fumeaux-Evéquoz Nicole, professeure HES, Sierre - Ghali Nicole, collaboratrice scientifique, Ville de Lausanne - Gratier Tristan, Directeur de Pro Senectute, Lausanne - Haering Albert-Luc, Hospice Général, Genève - Hagmann Hermann-Michel, Professeur UNIge, Sierre - Hirsch Durett Elisabeth, professeure HES, Neuchâtel - Huber Christiane, secrétaire, Lausanne - Hugentobler Valérie, professeure HES, Lausanne - Huot Jean-Claude, Pastorale du monde du travail, Renens - Jost Gara Véronique, Fondation Leenaards, Lausanne - Knupfer Caroline, Secrétaire générale adjointe. DSAS, Lausanne - Knüsel René, Professeur Unil, St. Sulpice - Kung Helène, Directrice du CSP, Lausanne - Lambelet Alexandre, professeur HES, Lausanne - Lambelet Krafft Norah, Présidente de l’École des grands-parents, Lausanne - Levy René, Professeur Unil, Mézières - Maillard Jean-Noël, Directeur de Caritas Jura, Delémont - Martin Jean, Médecin cantonal, Échandens - Messant Françoise, Professeure Unil, Lausanne - Modack Marianne, professeure HES, Lausanne - Moretti-Varile Thea, sociologue, Bellinzona - Nussbaumer Gabriel, Directeur d’hôpital, Pleigne - Perelyguine Nicolas, Délégué jeunesse, Renens - Perret-Clermont Anne-Nelly, Professeure UNIne, Neuchâtel - Perrot Yves, Hospice Général, Genève - Pestoni Graziano, Président du Conseil des aînés, Bellinzona - Praz Anne-Françoise, professeure UNIfr, Fribourg - Rappaz Roland, Lausanne - Riva Gapany Paola, Directrice de L’Institut des droits de l’enfant, Sion - Rossini Stéphane ; Président du Conseil National, Nendaz - Ruchat Martine, Professeur UNIge, Genève - Salamin Olivier, Vice-président de Sierre - Salamin Jean-Pierre, Président de la Fédération valaisanne des retraités, Grimentz - Simonet Jean-Claude, Sociologue DSAS, Fribourg - Spérisen Jacques, professeur UNIfr, Fribourg - Spini Dario, Professeur Unil, Lausanne - Steiert Jean-François, Conseiller National, Fribourg - Tabin Jean-Pierre, professeur HES, Lausanne - Taramarcaz Olivier, Pro Senectute, Vevey - Tosato Oscar, Conseiller Municipal, Lausanne - Tschopp Jean, avocat, Député, Lausanne - Villeneuve Jacqueline, Ostéopathe, Enges - Voelin Sabine, professeure HES, Genève - Wagner Antonin, professeur Unizh, Zurich - Z'graggen Sonia, logopédiste, Députée, Veyras. |
Les conférenciers-ères :
Valérie Hugentobler (Lausanne)
Politologue diplômée de l'université de Lausanne, elle a animé pendant près de 10 ans les activités scientifiques de l'Institut Universitaire Âges et Générations, IUKB, Sion. Dans ce contexte, elle a développé la vie associative en particulier dans le cadre des initiatives intergénérationnelles. Elle est professeure à l'EESP, Haute école spécialisée de Suisse occidentale de Lausanne ; ses travaux portent principalement sur les questions de santé, d'âges et de générations. |
Thierry Apotheloz (Vernier)
Éducateur social et juriste, il est actuellement Maire de Vernier, l'une des villes les plus cosmopolites de Suisse, reconnue pour la vigueur de sa vie associative et l'innovation sociale qu'elle déploie. Il est Président de l'œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO-Genève) et Vice-président de l'Association des Communes genevoise ainsi que du Conseil d'administration de l'Hospice général à Genève. http://fr.wikipedia.org |
Stéphane Rossini (Nendaz)
Après des études en sciences sociales à Lausanne, il développe des activités de recherche à l'Institut de hautes études en administration publique (Lausanne) ; il assume ensuite la direction du Diplôme de formation continue en travail social à l'Université de Neuchâtel. Il poursuit ses enseignements aux Universités de Neuchâtel et de Genève. Ses travaux de recherche portent, en particulier, sur les assurances sociales et le système de santé. Actuellement, il est Président du Conseil National (N.B. « l'Assemblée nationale » de la Confédération Helvétique). http://fr.wikipedia.org |
Jean-Louis Sanchez (Paris)
Parallèlement à de nombreux engagements sociaux et politiques, il enseigne d'abord à la Faculté de droit de Limoges. Il est fondateur et délégué général de l’Observatoire national de l'action sociale décentralisée ; il est engagé dans la réhabilitation du triptyque républicain dans ses trois dimensions afin d’éviter que la liberté et l’égalité génèrent un excès d’individualisme, de consumérisme au détriment du lien social. Il est l'un des principaux acteurs le lancement des ateliers du Vivre-Ensemble dans toute la France. Il vient de publier un en ouvrage très remarqué: La promesse de l'autre, Les liens Qui Libèrent. http://fr.wikipedia.org |
Alexandre Lambelet (Lausanne)
Après des études dans les universités de Lausanne et de Paris I, et une thèse en science politique sur les organisations de défense de retraités, il a travaillé dans une fondation privée de Suisse romande. Actuellement, il est professeur à l'EESP, Haute école spécialisée de Suisse occidentale de Lausanne. Il vient de publier un ouvrage à la fois documenté et prospectif intitulé : « La philanthropie. » |
Alberto Bondolfi (Zurich)
Originaire du canton du Tessin, il a étudié la théologie et l'éthique à l'université de Fribourg. Il a enseigné l'éthique à l'université de Zurich pendant de longues années avant d'être nommé professeur d'éthique à l'université de Lausanne. Il a présidé la Société suisse d'éthique biomédicale ainsi que la Société européenne pour la recherche en éthique. Plusieurs de ses travaux portent sur des questions d’éthique de la relation. http://de.wikipedia.org |
Jean-Pierre Fragnière (Lausanne)
Professeur à l'EESP, Haute école spécialisée de Suisse occidentale de Lausanne, ainsi qu'aux universités de Genève et de Neuchâtel, il a enseigné essentiellement les questions de politique sociale. Pendant 12 ans, il a été Directeur scientifique de l'Institut Universitaire Âges et Générations, IUKB, Sion. Il a publié récemment le Dictionnaire des âges et des générations et un ouvrage intitulé « Pratiques solidaires ». http://fr.wikipedia.org |
Estelle Camus (Paris)
Spécialisée dans les domaines de la communication, elle est chargée d'études à l’ODAS (l’Observatoire national de l'action sociale décentralisée), en particulier dans les domaines qui concernent l'autonomie des acteurs. Elle est engagée dans le développement de la mise en réseau des diverses initiatives qui s'attachent à promouvoir le lien social. Elle participe à l'animation du site http://www.apriles.net qui veut fédérer les acteurs du développement social local. Cette action s’appuie aujourd'hui sur un réseau de plus de 400 personnes. |
Marie-Claude Barroche (Nancy)
Originaire de la Gruyère, elle fait ses études de lettres à l'université de Fribourg. Elle s'établit à Nancy et devient conservatrice de la bibliothèque universitaire. Elle s'engage dans l'action associative ; elle fonde et préside « Espoir 54 » ; une association reconnue d’intérêt général qui œuvre afin de permettre à la personne en situation de handicap psychique de retrouver sa place dans la cité. Elle devient aussi Présidente d'Agapsy, la Fédération Nationale des Associations Gestionnaires pour l’Accompagnement des personnes handicapées PSYchiques. |
Anne-Nelly Perret-Clermont (Neuchâtel)
Après un doctorat en psychologie sociale à l’Université de Genève, elle s'engage dans les activités d'enseignement et de recherche. Elle dirige l’Institut de psychologie et éducation au sein de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel. Membre du Conseil de la Recherche du Fonds National de la Recherche Scientifique ; elle est fondatrice et présidente de DORE (organe de promotion de la recherche appliquée dans les HES et HEP). Dans ses publications, on note des travaux qui analysent les interactions entre les contextes de vie et le développement des capacités de connaître. |
POUR VOTRE DOCUMENTATION ET VOS BIBLIOTHEQUES
Choix de livres :
Depuis quelques années, on voit apparaître de nombreuses publications qui abordent les divers aspects des actions relevant de la solidarité.
Nombre de textes sont consacrés aux instruments de la politique et de l’action sociales mais aussi aux
« modalités du vivre ensemble ».
Plusieurs ouvrages proposent des stratégies de renforcement des pratiques solidaires et de lutte contre les diverses formes d’austérités imposées.
Nous présentons ici un choix de livres récents.
Aghion P., Cette G., Cohen É., Changer de modèle, Odile Jacob, Paris, 2014.
Algan Y., Cahuc P., Zilberberg A., La fabrique de la défiance, Albin Michel, Paris, 2012.
Alternatives économiques, Le tourisme social et solidaire, Hors-série, n°67, 24/04/2014.
Anchisi A., Luyet V,. Hugentobler V., Placer une personne âgée démente en EMS, Perspectives familiales et soignantes,
Cahiers d'études de la SSPS, Zurich, No 87, 2006.
Ansay P., Goldschmidt A., Dictionnaire des solidarités, Chronique Sociale, Lyon, 1998.
Arribe B., Le don: une catastrophe «humanitaire», Coopération Concept, Toulouse, 2014.
Attali J., Fraternités, une nouvelle utopie, Fayard, Paris, 1999.
Attali J., Pour une économie positive, Fayard, Paris, 2013.
Attias-Donfut C., Les solidarités entre les générations : Vieillesse, famille, état, Éditions Nathan, Paris, 1995.
Barreyre J.-Y., Éloge de l'insuffisance. Les configurations sociales de la vulnérabilité, ÉRÈS, Toulouse, 2014.
Benn Michaels W., La diversité contre l’égalité, Raisons d’agir, Paris, 2009.
Bondolfi A., Organallokation : ethische und rechtliche Fragen. Ethik und Recht 2, Schwabe, Basel, 2004.
Bonfond O., Et si on arrêtait de payer ?, Éditions Aden, Bruxelles, 2012.
Bonvin J.-M., Farvaque N., Amartya Sen. Une politique de la liberté, Michalon, Paris, 2008.
Borasio G. D., Mourir, Presses polytechniques romandes, Lausanne, 2014.
Bovay C., Tabin J.-P. et Campiche R.J., Bénévolat : modes d'emploi, Réalités sociales, Lausanne, 1994.
Bruckner P., La tyrannie de la pénitence : essai sur le masochisme occidental, Grasset, Paris, 2006.
Brugère F., La politique de l’individu, Éditions du Seuil et La République des Idées, Paris, 2013.
Bundesarbeitsgemeinschaft der Senioren-Organisationene (BAGSO) e.V., Solidarität der Generationen : Erfahrungen
aus zwei Bundeswettbewerben, BAGSO, Bonn, 2000.
Caillé A., Anti-utilitarisme et paradigme du don. Pour quoi ?, Le Bord de l'eau, Lormond, 2014.
Caillé A., Grésy J.-E., La Révolution du don. Le management repensé à la lumière de l'anthropologie, Seuil, Paris, 2014.
Campiche R. J., e. a., Adultes Aînés : les oubliés de la formation, Antipodes, Lausanne, 2014.
Caradec V., Sociologie de la vieillesse et du vieillissement, Paris, Nathan, 2001.
Castel R. et Duvoux N., L'avenir de la solidarité, PUF, Paris, 2013.
Castel R., L’insécurité sociale, Éditions du Seuil, Paris, 2003.
Cavalli S., Fragnière J.-P., L'avenir. Attentes, projets, (dés)illusions, ouvertures, Hommages à Christian Lalive d'Épinay,
Réalités sociales, Lausanne, 2003.
Cavalli S., Trajectoires de vie dans la grande vieillesse : Rester chez soi ou s’installer en institution ? Éditions Georg,
Chêne-Bourg, 2012.
Cerphi, Les jeunes et l’e-solidarité : perspectives pour le secteur associatif, Paris, 2006.
Cespedes V., L’ambition ou l’épopée de soi, Flammarion, Paris, 2013.
Chalier C., La Fraternité : un espoir en clair obscur, Buchet/Chastel, Paris, 2004.
Chauvel L., Le destin des générations. Structure sociale et cohortes en France au XXe siècle, PUF, Paris, 2002.
Chebel M. et Godin C., Vivre ensemble, éloge de la différence, Éditeur : Le Livre de Poche, Paris, 2013.
Coenen-Huther J., Kellerhals J., von Allmen, M., Les réseaux de solidarité dans la famille, Réalités Sociales, Lausanne,
1994.
Collectif Pacte civique, Penser, agir, vivre autrement en démocratie, Éditions Chronique sociale, Lyon, 2012.
Comité invisible, À nos amis, La Fabrique éditions, Paris, 2014.
Cornu J.-M., Tirer bénéfice du don : Pour soi, pour la société, pour l'économie, FYP éditions, Paris, 2013.
Cornu M., Patience du détachement, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1989.
Coulon P., Les groupes d'entraide : une thérapie contemporaine, l’Harmattan, Paris, 2009.
de Foucauld J.-B., L’abondance frugale, pour une nouvelle solidarité, Odile Jacob, Paris, 2010.
De Gaulejac V., La société malade de la gestion, Éditions du Seuil, Paris, 2005.
Debiesse F., Le Mécénat, Que sais-je ?, PUF, Paris, 2007.Debray R., Le moment fraternité, Gallimard, Paris, 2009.
Deschavanne É., Tavoillot P.-H., Philosophie des âges de la vie, Hachette, Paris, 2007.
Despland B. et Ayer A., Parcours de vie en assurances sociales, La Sarine, Fribourg, 2014.
Di Folco Ph., Dictionnaire de la mort, Larousse, 2010 - 1133 pages.
Douste-Blazy P., Plouin J., La solidarité sauvera le monde, Plon, Paris, 2013.
Dubet François, La Préférence pour l’inégalité. Comprendre la crise des solidarités, Seuil/La République des idées,
Paris, 2014.
Dupuy F., La Faillite de la pensée managériale, Seuil, Paris, 2015.
Duruz N., Gennart M., Traité de psychothérapie comparée, Éd. Médecine & Hygiène, Genève, 2002.
Duvoux N., Le Nouvel Âge de la solidarité, Pauvreté, précarité et politiques publiques, Seuil, Paris, 2012.
Ehrenberg A., Le culte de la performance, Éditions Hachette, Paris, 1991.
El Karoui H., La lutte des âges, Flammarion, Paris, 2013.
Espérances & menaces, Retraites et solidarité, Descartes & Cie, Paris, 2003.
Esping-Andersen G., Trois leçons sur l’État-providence, Éditions du Seuil, Paris, 2008.
Euzéby A. et C., Les solidarités. Fondements et défis, Economica, Paris, 1996.
Figeac F., La fraternité initiatique : Mythe ou réalité?, La Maison De Vie, Paris, 2007.
Fleury C., La Fin du courage, Fayard, Paris, 2010.
Foessel M., La privation de l'intime : Mises en scène politiques des sentiments, Seuil, Paris, 2008.
Fragnière J.-P., Le Dictionnaire des âges et des générations, Éd. Réalités sociales, Lausanne, 2012.
Fragnière J.-P., Les retraites, Des projets de vie, Éd. Réalités sociales, Lausanne, 2011.
Fragnière J.-P., Puenzieux D., Badan P., Meyer S., Retraités en action, Éd. Réalités sociales, Lausanne, 1996.
Fragnière J.-P., Roger Girod (Éd.), Dictionnaire suisse de politique sociale, 2002.
Fragnière J.-P., Salamin J.-P., Retraites actives et solidaires en Valais, Éd. À la carte, Sierre, 2013.
Fragnière J.-P., Solidarités entre les générations, Réalités sociales, Lausanne, 2010.
Fragnière J.-P., Une politique des âges et des générations, Éd. À la carte, Sierre, 2013.
Fragnière J.-P., Pratiques solidaires, 99 mots pour dire la solidarité, Éd. À la carte, Sierre, 2015.
Frinault T., La dépendance : Un nouveau défi pour l’action publique, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
Fusulier B., Weissgerber G. (sous la dir. de), Solidarités intergénérationnelles, Les politiques sociales, Bruxelles, 2002.
Galichet F., Vieillir en philosophie, Odile Jacob, Paris, 2015.
Gautier A., Pache A.-Cl., La philanthropie : une affaire de familles, Autrement, Paris, 2014.
Gilbert C., Risques collectifs et situations de crise : Apports de la recherche en sciences humaines et sociales,
L’Harmattan, Paris, 2002.
Gimbert V., Godot C., Vivre ensemble plus longtemps, La documentation française, Paris, 2010.
Gleyze E., Peurs et risques contemporains : Une approche pluridisciplinaire, L’Harmattan, Paris, 2005.
Gnada B. A., Le concept de don, Ce qui dit l'être personnel et l'agir moral, Éditions L'Harmattan, Paris, 2013.
Godbout J., L'esprit du don, La Découverte, Paris 2007.
Godelier M., L'énigme du don, Flammarion, Paris, 2008.
Guéguen H., Malochet G., Les théories de la reconaissance, La Découverte, Paris, 2012.
Guérin S., La nouvelle société des seniors, Michalon, Paris, 2011.
Haering A.-L., Traits d’union — La communication associative en pratique, Éditions I.E.S, Genève, 1995.
Hagmann H.-M., Fragnière J.-P., Maintien à domicile. Le temps de l’affirmation, Réalités Sociales, Lausanne, 1998.
Hagmann H.-M., Vieillir chez soi. C'est possible, Éditions Saint-Augustin, St.-Maurice, 2008.
Harribey J.-M., La richesse, la valeur et l’inestimable : fondements d’une critique socio-écologique de l’économie
capitaliste, Éditions Les Liens qui Libèrent, Paris, 2013.
Hatzfeld H., Du paupérisme à la sécurité sociale, 1850-1940, Presses Universitaires de Nancy, 1971.
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Zurich, 2008.
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Éditions Association d'idées, Nancy, 2008.
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La solidarité à l'oeuvre
Des initiatives et des projets :
Pratiquer la solidarité, inventer et mener à bien des actions solidaires, c'est le projet porté avec chaleur et détermination par nombre de personnes et de groupes.
Sous des formes variées, dans la diversité, les actions solidaires se pratiquent autour de nous, sans doute avec nous.
À titre d'illustration et pour partager quelques « bonnes idées », nous choisissons d'en présenter une vingtaine.
Un service de la cohésion sociale - à Vernier
Cela se passe à Vernier, dans la deuxième ville du canton de Genève. Un secteur entier de l'administration a été organisé autour du projet de promotion de la cohésion sociale. Les autorités de la commune proposent une sorte de contrat social en 6 points, celui du « mieux vivre ensemble », qui permet à chacun de trouver sa place dans la société.
• Mettre en place une politique qui porte un accent fort et concret sur les quartiers les plus défavorisés de la ville.
• Développer des outils de démocratie participative en vue d’encourager le comportement citoyen et de renforcer le sentiment d’appartenance.
• Poursuivre des initiatives novatrices en matière d’action sociale et d'équipements pour l’enfance.
• Favoriser les liens intergénérationnels en faisant appel à la participation de tous afin d’offrir aux aînés un milieu de vie permettant leur épanouissement et d’accompagner la jeunesse dans un engagement citoyen actif.
• Soutenir et encourager les projets développés par les acteurs publics et privés dans le domaine sportif, culturel et de loisirs, sachant qu’ils contribuent largement à l’intégration des habitants dans la communauté.
• Offrir aux habitants et aux entreprises une sécurité de proximité dans le respect mutuel.
www.vernier.ch
Autour d’un micro - Jeunes et aînés se réunissent à Renens
Six « duos intergénérationnels » se sont rencontrés autour du micro pour partager des bouts de leur histoire, sur des thèmes comme leur jeunesse, leur manière de communiquer ou leur approche de la société. Ils ont réalisé de petites émissions radio qui ont été diffusées sur internet et les ondes hertziennes.
Depuis quelques années, le Groupe intergénérationnel de Renens, composé du club des aînés AVIVO, de Pro Senectute et de la Délégation jeunesse de Renens, propose une action qui vise à promouvoir les liens entre les générations autour de la date du 1er octobre, Journée internationale de la personne âgée. Après la conception d’un livre de cuisine en 2010, la création d’une pièce de théâtre en 2011 et d’une comédie musicale en 2012, le Groupe a produit une série d’émissions radio qui ont fait la part belle aux récits de vie. Tout a été filmé, l’essentiel a été diffusé sur les réseaux sociaux.
Une sorte de « banque d’idées » a pu être mise en place; les contacts personnels construits au cours des premières étapes représentent une ressource aussi indispensable que prometteuse. Le soutien affirmé d’organismes privés, mais aussi des pouvoirs publics a constitué un élément moteur et porteur d’avenir.
Contacter le secteur jeunesse : jeunesse@renens.ch - www.django.fm/projet-intergenerationel-jeunes-et-aines-se-retrouvent-face-au-micro
Ensemble pour dessiner l’avenir - Le Conseil des anciens et le Conseil des jeunes au Tessin (TI)
Les autorités du canton du Tessin ont choisi de se doter de deux institutions porteuses d'avenir. D'une part, le Conseil des anciens du canton du Tessin et, d’autre part, le Conseil cantonal des jeunes. Ce ne sont pas les problèmes qui manquent, ni les défis auxquels il faut tenter de faire face.
Ces deux institutions ont fait leur choix : partager leurs projets, coordonner leurs actions, travailler dans une perspective intergénérationnelle. Les actions conduites au cours des trois dernières années les ont amenées à approfondir leur questionnement et à développer une démarche de recherche avec la SUPSI (Haute école spécialisée du canton du Tessin). Un solide rapport a été présenté et discuté au terme de l'année 2013. Ce document propose un état des lieux, il témoigne de la richesse d'une démarche commune d'acteur-e-s de tous les âges ; il propose surtout un ensemble de mesures concrètes susceptibles d'inspirer à la fois la vie des personnes, les projets des groupes et des associations, mais aussi les politiques publiques, communales et cantonales. Un faisceau de projets appelés à se développer.
Information: www.consiglioanziani.ch - www.consigliocantonaledeigiovani.ch
Un cycle de rencontres et de conférences, et un livre - La Fédération valaisanne des retraités
Le projet se développe en Valais. Les responsables de la Fédération valaisanne des retraités s'interrogent sur la possibilité de mettre en place une action collective qui se déploie dans tout le canton. Ainsi émerge l'idée d'organiser un cycle de rencontres animées par trois brèves conférences répondant à des questions majeures du moment, tout en ouvrant des perspectives vers ce que l'on pourrait appeler un « avenir chargé de questions ».
Une vingtaine d'associations sont réunies au sein de la Fédération valaisanne des retraités, partenaire des pouvoirs publics dans l'élaboration des politiques liées au vieillissement de la population. Lentement, mais sûrement, il s'est orienté vers la promotion des actions intergénérationnelles.
C'est donc au cours des années 2012 et 2013, que des groupes d'initiatives se sont mobilisés dans 6 villes du canton, organisant des manifestations publiques avec conférences pour traiter de thèmes majeurs considérés comme prioritaires par les responsables de ces associations. La plupart des orateurs invités étaient des personnes actives en Valais ou des Valaisans « expatriés » dans les cantons proches.
Ces débats publics ont permis d'aborder un éventail de questions considérées comme actuelles et ont permis la réalisation et la publication d'un ouvrage bilingue intitulé : « Retraites actives et solidaires en Valais » (J.-P. Fragnière, J.-P. Salamin).
Contact : Fédération valaisanne des retraités - www.aresmo.ch/fvr.html
« Moi & les autres »
Une initiative de la Ville de Lausanne pour apprendre à mieux vivre ensemble
Aujourd'hui, la ville est devenue un ensemble marqué par la diversité, appelé à se développer en accueillant les différences et en s'enrichissant des contributions du plus grand nombre. Cependant, les pouvoirs publics sont appelés à prendre des initiatives pour favoriser, voire encourager et soutenir ces processus d'échanges et de reconnaissance mutuelle. À temps et à contretemps, la demande de resserrer les liens sociaux s'exprime.
C’est dans cette perspective et aussi pour informer et faire mieux connaître la richesse induite par ces différences, que la Ville de Lausanne a lancé une campagne intitulée «Moi et les autres» visant à favoriser l’ouverture à l’autre, notamment auprès des jeunes et des enfants, mais aussi des aînés.
La campagne a permis la création de plus de 50 projets ayant pour objectif de permettre à chacun de s’interroger sur sa place et celle de l’autre dans la société. La grande variété des projets proposés a été un facteur majeur dans le vif succès populaire rencontré tout au long de la campagne. De forts accents ont été mis sur les questions du dialogue entre les générations, de l'ouverture à l'interculturel et de la promotion du respect des genres.
Découvrez la campagne «Moi et les autres», ainsi que les projets sur : www.moi-autres.ch
Le Festival de films Vis’Ages
Il est bon de voir pour comprendre. Ce propos est d'autant plus pertinent que nous sommes appelés, pour la plupart, à modifier notre regard sur les personnes qui constituent les quatre générations qui habitent nos sociétés. Depuis sa création, à Martigny en 2008, le festival Vis’Ages a ainsi toujours placé le parcours de vie et son récit au cœur de sa programmation et il a retenu les liens intergénérationnels comme fil conducteur. Cette manifestation, qui a lieu tous les deux ans, offre une excellente occasion de rassembler jeunes et moins jeunes autour de problématiques telles que la communication intergénérationnelle, la perte, la vulnérabilité, ou encore la vision d’autrui. Le festival est également un solide instrument d'ouverture, en particulier grâce aux partenariats qu'il a pu instaurer et consolider, en particulier : Pro Senectute, la Haute École Spécialisée du Valais, le Service de la culture du Valais, l’Association Alzheimer Suisse, le Manoir de la Ville de Martigny, l’association Terrain Vague, ainsi que les cinémas de Martigny.
www.festivalvisages.ch
Espoir 54
Comment permettre à la personne en situation de handicap psychique de retrouver sa place dans la cité ?
Au printemps 1998, une poignée de bénévoles ayant un proche malade au sein de leur famille décident de créer Espoir 54. En effet, il n'existe pratiquement pas de structure pour personnes en difficulté psychique dans tout le département (Meurthe-et-Moselle, région de Nancy).
Le projet est d’accompagner et de soutenir les personnes en situation de handicap psychique dans leur droit à la participation et à l'exercice de la citoyenneté. Pour ce faire, il propose un lieu d’accueil, d’écoute et d’échange en tenant compte des pathologies, des aptitudes et, surtout, des désirs des usagers.
Pour que la personne prenne toute sa place dans la cité et soit reconnue citoyenne à part entière, elle a droit, elle doit pouvoir bénéficier de respect et de discrétion dans l'écoute de ses besoins et de ses aspirations. Sa liberté sera respectée dans la co-construction de la réponse la mieux adaptée à ses besoins, ouvrant vers un avenir possible. L'apprentissage de la citoyenneté se vit dans l'entraide et la solidarité entre bénévoles, professionnels et adhérents.
www.espoir54.org
Une plateforme intergénérationelle
En Suisse, comment contribuer à relier des générations entre elles, à donner de la visibilité à des projets intergénérationnels, à mettre en réseau les acteurs et les personnes intéressées, à promouvoir les diverses initiatives fondées sur une dynamique de solidarité ?
Dans cette perspective, la Société suisse d’utilité publique (SSUP) a lancé une plateforme Internet d'envergure nationale: intergeneration.ch.
Ainsi, la SSUP s'engage pour soutenir l’action bénévole et le volontariat, les échanges et les débats sur des questions centrales de la vie en communauté ; elle lance des projets, crée des programmes et assiste ceux qui se préoccupent de l'utilité publique.
La plateforme intergeneration.ch s'adresse à tous les publics. Elle est gratuite et bilingue.
Toutes les parties intéressées sont invitées à apporter leurs contributions, que ce soit des contenus ou des idées de développement, afin de construire une plateforme participative basée sur le partenariat.
www.sgg-ssup.ch
La Semaine des générations – à Fribourg
Des groupes, des clubs, des associations, des équipes de travail ou de loisirs, ils étaient plus de 70 à développer des projets pour la semaine des générations. Une grande mobilisation collective voulue par l’autorité politique en liens étroits avec les milieux associatifs.
La Semaine des générations a voulu rendre visibles les projets intergénérationnels qui existent dans le canton de Fribourg et susciter de nouvelles actions.
Cette initiative a été une occasion remarquée qui a permis de stimuler la conception de nombreux projets, de les faire connaître à un vaste public et de faciliter leur mise en œuvre. Des contacts intergénérationnels, des initiatives d'échanges et d'entraide se sont développées dans les quartiers, dans les villages, en ville et à la campagne, à l'école ou dans des homes, sur la place publique ou au sein des associations.
Cette boîte à idées est une démarche porteuse d'avenir. Le soutien des pouvoirs publics n'est pas seulement souhaitable mais relève sans doute du devoir de préparer l'avenir en favorisant l'expression des solidarités.
Direction de la santé et des affaires sociales DSAS - Route des Cliniques 17, 1700 Fribourg - dsas@fr.ch
Solidarités dans le monde du travail
Le Département Solidarités est à l’écoute des personnes en difficulté en divers lieux sociaux et d’Eglise : l’asile , les prisons, les mineurs placés en institution, le monde du travail et du non-emploi, les personnes en précarité dans les régions et dans la rue, les sectes et nouvelles croyances, les relations avec le Sud. Les agents pastoraux et les bénévoles du département aident les personnes à s’exprimer et à réfléchir sur leurs situations et leurs souffrances en s’inspirant des textes bibliques. Ils offrent des soutiens concrets pour construire une société plus juste et solidaire qui favorise toutes les dimensions de la personne.
Le Département Solidarités de l’Église catholique dans le canton de Vaud bénéficie de la collaboration d’une quinzaine de ministres ordonnés et d’agents pastoraux laïcs ainsi que d’une grande diversité de personnes bénévoles.
Dans ces actions de solidarité, la collaboration œcuménique est active et diversifiée ; aussi bien entre les personnes qu’entre les instances de l’Eglise catholique romaine et de l’Église Évangélique Réformée Vaudoise.
L'actualité du département Solidarités - www.cath-vd.ch/-Departement-Solidarites-.html
Partager des expériences. Avec Apriles
Le rôle d’Apriles est d’identifier, de valoriser et de faire connaître un ensemble d’initiatives susceptibles d’être reproduites sur d’autres territoires. Et pour faciliter la diffusion des savoir-faire, les fiches de recueil de ces initiatives consacrent une place importante à la méthodologie. Plus de 350 actions sont consultables sur le site www.apriles.net, qui dessine un paysage dynamique et créatif, dans lequel habitants, élus et professionnels s’impliquent ensemble dans des démarches d’entraide et de développement. Derrière les initiatives locales, sont ainsi valorisées deux tendances : la permanence d’une dynamique locale soucieuse de réponses collectives face à la crise, et les promesses du partenariat lorsque l’on sait dépasser ses propres logiques de territoire au profit de l’intérêt général. L'agence Apriles répertorie dans sa base et publie sur son site des actions qui tendent vers un idéal de développement social local. Rares sont les actions qui répondent à l'ensemble des critères DSL retenus par l'agence et ses partenaires. Mais toutes sont éclairantes quant à la mise en oeuvre de l'un ou l'autre des aspects du DSL.
Les initiatives particulièrement novatrices et efficaces, qui font preuve d'un renouvellement des pratiques, d'une redynamisation des approches pour mieux s'adapter à la réalité sociale d'aujourd'hui.
www.apriles.net/index.php
Défense des chômeurs - L'ADCN
Face à la montée du chômage, de nombreuses initiatives ont vu le jour ; beaucoup reposent essentiellement sur la solidarité.
L'Association pour la Défense des Chômeurs du littoral Neuchâtelois (ADCN) est une association à but non lucratif, reconnue d'intérêt public, politiquement indépendante et confessionnellement neutre, qui a pour but la défense des intérêts collectifs et individuels des chômeurs et demandeurs d'emploi. Son activité repose essentiellement sur le bénévolat, l’engagement des membres de l’association et quelques subventions des pouvoirs publics.
Elle offre gratuitement de nombreuses prestations.
Elle met à disposition un lieu d’accueil, de rencontre et d’échange, ainsi que des journaux et de l’information pour les recherches d'emploi et du matériel informatique.
Elle conseille dans les démarches administratives liées au chômage ainsi que dans la rédaction de dossiers de postulation.
Pour ses 30 ans d'activité, l'association vient de publier un petit ouvrage stimulant et décapant : « Chômage: petit recueil de préjugés ». (Voir sur son site).
www.adc-ne.ch/adcn
La Fondation Leenaards
À l’heure de la retraite, Antoine et Rosy Leenaards constituent une fondation à laquelle ils affectent leur fortune.
Dès sa création en 1980, celle-ci se fixe comme objectifs de soutenir la culture, l'action sociale et la santé publique ainsi que la science. Son champ d'activité est essentiellement le bassin lémanique.
La Fondation Leenaards soutient, en particuler, des projets contribuant à la qualité de vie des aînés. Elle stimule des réalisations visant à : promouvoir la qualité de vie, l’autonomie et le lien social des personnes dès l'âge de la retraite; améliorer la prise en compte des dimensions relationnelle et spirituelle des soins et de l’accompagnement des aînés; stimuler la réflexion sur la place des seniors dans la société.
La Fondation veut contribuer à l'émergence d'idées novatrices dans ce domaine par son soutien à des projets portés par des institutions et associations actives sur le terrain ou encore par des appel à projets orientés vers la détection avancée des problèmes en voie de reconnaissance.
www.leenaards.ch
Le Centre social protestant
Ce que l'on désigne par le terme de « diaconie » est un élément essentiel de la tradition chrétienne. De nombreuses initiatives de partage et de services à la personne, en particulier aux plus démunis voire aux « errants », en sont l'expression.
Fondé il y a plus de 50 ans, à l’initiative des paroisses protestantes de Lausanne, le Centre social protestant du canton de Vaud (CSP) s'inscrit dans cette tradition ; il offre une vaste palette de prestations à des personnes menacées par la précarité, la rupture sociale et l’assistance.
Appuyé sur des valeurs encourageant l’autonomie, la dignité humaine et la cohésion sociale, son travail se développe dans plusieurs secteurs tels le conseil juridique, le service social polyvalent, le service couple et famille, le secteur Jet Service (jeune et travail), ou encore la Fraternité, secteur voué au travail social avec les migrants du canton de Vaud.
Le CSP conçoit aujourd’hui son rôle comme complémentaire à la politique sociale développée par les pouvoirs publics et les institutions privées, avec l’idée notamment de favoriser la prévention par rapport aux problèmes qui se font jour.
www.csp.ch/vd
Bénévolat-Vaud
Bénévolat-Vaud, se présente comme un centre de compétences pour la promotion de la vie associative.
Cette Association, largement soutenue par les pouvoirs publics et une palette d'institutions privées, offre de nombreux services aux organismes divers qui animent la vie sociale et culturelle.
Au-delà des prestations de caractère technique, elle dispense des conseils, elle soutient l'émergence et la consolidation de projets, elle propose des journées de formation thématiques.
Bénévolat-Vaud a constitué un important réseau de compétences qui est mis à disposition des publics qui le souhaitent.
Un riche centre de documentation et un site internet solidement tenu à jour sont à disposition du grand public.
Un instrument riche et disponible. En réel soutien à nombre de projets émergeants. un lieu de convergence, de partage d’expériences et de mise en oeuvre de pratiques solidaires.
Avenue Ruchonnet 1, 1003 Lausanne - www.benevolat-vaud.ch
Info-Entraide Jura
Promotion et soutien à l’entraide autogérée
Quand ça ne va pas, on se met ensemble pour s’entraider et, peut-être, trouver des solutions.
Pour mieux faire face à des problèmes de santé et/ou des difficultés sociales et personnelles, des groupes de personnes prennent l’initiative de se réunir.
Ainsi naissent les « groupes d’entraide » ; ils s’organisent eux-mêmes pour échanger, se conseiller et s’écouter dans un esprit de respect et de non-jugement. Ces groupes rassemblent des personnes concernées par une même problématique, ou leurs proches. Ils favorisent le soutien mutuel, le renforcement de l’estime de soi, l’autonomie des personnes.
Les groupes d'entraides autogérées connaissent un essor tout à fait notable. Et cela dans toutes les régions du pays. Ils ont commencé à s'organiser et à se doter d'instruments orienté vers le partage des expériences et une certaine recherche d'efficacité dans leur action. Info-Entraide Jura représente un exemple dynamique de ces démarches collectives. Actuellement, plus de 40 groupes sont actifs dans le canton du Jura.
www.caritas-jura.ch
La petite fille et l'Institut des droits de l'enfant
Le 28 septembre 1985, disparaissait à Saxon (Valais) une fillette, âgée de 5 ans. A ce jour, personne n'a eu connaissance de son sort.
Immédiatement, un vaste mouvement de solidarité s'est développé dans son village, le canton du Valais, puis dans toute la Suisse et à l'étranger. En 1998, s'est constituée une Fondation Sarah Oberson dont le but principal est l'aide aux familles victimes d'enlèvement ou de disparition d'enfants et d'adolescents. La Fondation mène des réflexions sur les problèmes de la maltraitance et de la disparition d'enfants. Elle s'adresse aux professionnels de l'enfance, (enseignants, travailleurs sociaux, animateurs, psychologues, médecins, infirmiers, ecclésiastiques, collaborateurs des Centres LAVI, etc...) aux associations de parents et aux membres des corps d'intervention (policiers, pompiers, sauveteurs, etc...).
Elle déploie son activité en relation étroite avec l’Institut international des Droits de l'Enfant (IDE) dont La mission est de promouvoir une réelle application des droits de l’enfant sur le terrain. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (1989) est la référence de toutes ses activités.
www.childsrights.org
La Fondation La Solidarité
À la fin du 19e siècle, les situations de pauvreté, voire de misère sont très nombreuses, elle deviennent insupportables. Des initiatives émergent qui balisent les premiers pas des mouvements sociaux et des institutions qui permettront de pratiquer la solidarité. Au soir du 24 octobre 1882 , à l'Hôtel de Ville de Lausanne, une centaine de citoyens se réunissent et adoptent les statuts de «La solidarité» (Société en faveur de l'enfance malheureuse et pour l'étude de questions sociales). Ce n’est pas un feu de paille. Une source d’idées et d’initiatives à l’origine d’une partie notable des institutions sociales.
Aujourd’hui, la Fondation La Solidarité apporte une aide financière ponctuelle aux mères seules avec enfants à charge dans le canton de Vaud. Elle s’adresse aussi à des familles et à des enfants qui doivent faire face à des situations d'urgence (qui, pour diverses raisons, ne peuvent être prises en charge par les institutions publiques). La Fondation prend également des initiatives pour promouvoir l'exercice de la solidarité. Dans la ligne ouverte par les pionniers, elle s’attache à « saisir la truelle » pour promouvoir et construire les conditions d'une société qui ose fonder son optimisme sur l’invention, l’entraide et le partage.
www.vaudfamille.ch
Le Ceras - Centre de recherche et d’action sociales
Un lieu de promotion de l'activité associative. (Région parisienne)
L'action développée par le Ceras s'organise autour de trois missions : accompagner les associations engagées dans le champ social, mettre en débat les questions qu'elles portent, les former dans ses champs de compétence. Des stagiaires étudiants, des bénévoles, des personnes diversement associées à nos actions (membres de comités de rédaction, de comités éditoriaux) apportent au Ceras leurs compétences et leur dynamisme.
Il s'appuie sur la Revue Projet créée en 1907 par les jésuites ; celle-ci veut promouvoir le débat au croisement de l’action de terrain, de la réflexion universitaire et de la recherche de sens.
Son projet éditorial veut mettre en discussion les questions politiques et sociales trop peu ou partiellement traitées ailleurs. Les « Questions en débat » sont identifiées par les partenaires engagés sur le terrain social, des chercheurs et l’équipe du Ceras.
La Revue porte en particulier le souci du sort des plus fragiles. En janvier 2015, elle a organisé à Paris sa session annuelle sur le thème « Réenchanter la solidarité ».
www.ceras-projet.org
Quartiers solidaires
Dans les villes, les bourgs et même les villages, la question est devenue une préoccupation : comment bien vivre dans son environnement, comment se sentir à l'aise dans son cadre de vie, comment animer comment animer ces espaces marqués par une forte mobilité et une croissante diversification culturelle ? Comment les jeunes et les populations vieillissantes vont-elles trouver leur place ?
Le projet quartier solidaire déjà mis en œuvre dans plus de 15 quartiers de 11 communes vaudoises est une réponse novatrice qui se révèle bienvenue et efficace.
Chaque projet est mandaté par une Commune, voire plusieurs ; il débute par une phase de diagnostic communautaire. Des animateurs de proximité se mettent au service des actions collectives envisagées.
Initiée et coordonnée par Pro Senectute Vaud et la Fondation Leenaards, cette démarche communautaire s’est déclinée au fil du temps en plusieurs méthodes adaptées aux configurations locales : «Quartiers Solidaires» concerne des villes ou des quartiers de 3'000 à 12'000 habitants, «Villages Solidaires» est proposé pour les communes plus petites.
www.quartiers-solidaires.ch
Solidarités locales - L’Odas
Nombreuses sont les personnes qui sont confrontées à des difficultés majeures, c'est aussi le cas de collectivités locales, voire de régions entières. En plus des difficultés de caractère économique, des fragilités apparaissent au niveau des relations sociales, des perspectives d'avenir ; celles-ci engendrent des situations d'isolement, de repli et de mal-être.
C’est dans cette perspective que s'est développée, en France et en étroit partenariat avec plusieurs institutions, l’Observatoire national de l'action sociale (Odas), mis en place dès 1999. Il s'est attaché à développer divers dispositifs susceptibles de répondre peu à peu à l’ensemble de ces attentes.
Valoriser les potentiels créatifs des acteurs locaux ; soutenir leurs capacités à se regrouper, à investir les logiques de développement local et à se rapprocher des habitants de façon à répondre aux besoins sociaux par la réflexion et l’action communes ; faire le pari de la solidarité, de la rencontre, des échanges, du respect mutuel et de la convivialité pour une meilleure maîtrise du cadre et des conditions de vie : tels sont les principaux enjeux qu’entend relever aujourd’hui le processus dynamique souvent désigné par les termes d’« innovation locale ».
http://odas.net
Au soir de la vie
Lorsque la fin de vie approche, l'inquiétude, l'émotion et la douleur s'emparent des parents, des amis, voire des professionnels directement concernés. Ces jours et ces heures sont largement occupés par des questions techniques mais aussi par de longs silences et de lourdes questions. Les soins palliatifs représentent une démarche majeure, souvent disponible; ils peuvent être sollicités. Leur mise en œuvre implique des échanges, du savoir et du savoir-faire; elle a tout à gagner à pouvoir se dérouler dans un climat riche en solidarités.
Dans cette perspective, palliative ch, la Société Suisse de Médecine et de Soins Palliatifs, a été fondée en 1988. C’est une société pluridisciplinaire dont les membres se recrutent dans tous les groupes professionnels appelés auprès des personnes en fin de vie, c'est-à-dire personnel soignant, médecins, accompagnants spirituels, bénévoles et membres d'autres professions. Les institutions peuvent elles aussi devenir membres de palliative ch.
L'interconnexion avec les organisations de « malades » est une grande préoccupation pour palliative.ch. Ainsi, elle promeut l'ouverture d'esprit et la discussion constructive par l'échange et le dialogue avec ces organisations. www.palliative.ch
Grands-Parents solidaires
Nos sociétés peinent à considérer que l'allongement de la vie est à la fois une conquête, un succès et une source de responsabilités nouvelles.
Un constat s'impose cependant avec force, de nouveaux défis attendent celles et ceux que l'on désigne par le terme de « seniors ». Ce qui les attend c'est, en particulier, un long exercice du métier de grands-parents et, souvent, d'arrière-grands-parents. De nouvelles découvertes à savourer, de grands et de petits bonheurs mais aussi, des attentes à honorer, des services à prodiguer, des tensions et des conflits à gérer.
L’Association « L’École des Grands-Parents Suisse Romande» s’est constituée en mars 2003. Elle a pour objectifs d’être un lieu privilégié à l’intention des grands-parents pour leur permettre de se rencontrer, de se reconnaître dans leur rôle propre et spécifique, de renouer des liens, de construire des projets et de trouver leur place dans l’ordre des générations.
Un accueil et un soutien sont proposés aux grands-parents qui sont confrontés à des difficultés. L'esprit d'ouverture est au cœur du projet de l'école des grands-parents. Elle souligne son objectif central : favoriser la construction des relations intergénérationnelles et interfamiliales.
www.lausannefamille.ch
Solidarités par la formation
II fut un temps, pas si éloigné, ou la vieillesse était simple à vivre: quelques décoctions, quelques précautions et quelques prières, mais il n'y avait pas grand-chose à faire, sinon attendre que cela se passe.
Aujourd'hui ces moments du parcours de vie sont longs, ses contenus sont copieux et il y a tant de choses à faire pour leur donner de la substance et de la qualité.
C’est pourquoi, aujourd’hui, l’information et la formation pour le « Bien vieillir », le « Mieux vieillir » et le « Positiv Aging » est une nécessité et, qui sait, une priorité.
C'est dans cette perspective qu'a été créée, en 2006, la FAAG Fondation pour la Formation des Aînées et des Aînés de Genève. Parmi ses projets, on retient : soutenir la formation des Aînées, des Aînés et des responsables des associations de retraités pour leur permettre de relever, en connaissance de cause, les nouveaux défis liés au vieillissement actuel et futur de nos populations, dans une perspective intergénérationnelle ; diffuser les nouvelles connaissances dans les lieux de vie, les quartiers et les communes de résidence des retraitées et retraités, aider les participant-e-s aux formations à être des agents de changement.
www.faag-ge.ch
Découvrez Article 60
Article 60 : le journal qui présente des mouvements associatifs de Suisse romande et leur donne la parole. Il peut ainsi traiter de questions sociales, politiques et culturelles de manière originale et « vivante ». Son titre se réfère aux articles 60 et suivants du Code civil qui fondent le droit d’association en Suisse.
Un trait d’union original à découvrir, à soutenir et à promouvoir.
www.article60.com
Cela se passe à Vernier, dans la deuxième ville du canton de Genève. Un secteur entier de l'administration a été organisé autour du projet de promotion de la cohésion sociale. Les autorités de la commune proposent une sorte de contrat social en 6 points, celui du « mieux vivre ensemble », qui permet à chacun de trouver sa place dans la société.
• Mettre en place une politique qui porte un accent fort et concret sur les quartiers les plus défavorisés de la ville.
• Développer des outils de démocratie participative en vue d’encourager le comportement citoyen et de renforcer le sentiment d’appartenance.
• Poursuivre des initiatives novatrices en matière d’action sociale et d'équipements pour l’enfance.
• Favoriser les liens intergénérationnels en faisant appel à la participation de tous afin d’offrir aux aînés un milieu de vie permettant leur épanouissement et d’accompagner la jeunesse dans un engagement citoyen actif.
• Soutenir et encourager les projets développés par les acteurs publics et privés dans le domaine sportif, culturel et de loisirs, sachant qu’ils contribuent largement à l’intégration des habitants dans la communauté.
• Offrir aux habitants et aux entreprises une sécurité de proximité dans le respect mutuel.
www.vernier.ch
Autour d’un micro - Jeunes et aînés se réunissent à Renens
Six « duos intergénérationnels » se sont rencontrés autour du micro pour partager des bouts de leur histoire, sur des thèmes comme leur jeunesse, leur manière de communiquer ou leur approche de la société. Ils ont réalisé de petites émissions radio qui ont été diffusées sur internet et les ondes hertziennes.
Depuis quelques années, le Groupe intergénérationnel de Renens, composé du club des aînés AVIVO, de Pro Senectute et de la Délégation jeunesse de Renens, propose une action qui vise à promouvoir les liens entre les générations autour de la date du 1er octobre, Journée internationale de la personne âgée. Après la conception d’un livre de cuisine en 2010, la création d’une pièce de théâtre en 2011 et d’une comédie musicale en 2012, le Groupe a produit une série d’émissions radio qui ont fait la part belle aux récits de vie. Tout a été filmé, l’essentiel a été diffusé sur les réseaux sociaux.
Une sorte de « banque d’idées » a pu être mise en place; les contacts personnels construits au cours des premières étapes représentent une ressource aussi indispensable que prometteuse. Le soutien affirmé d’organismes privés, mais aussi des pouvoirs publics a constitué un élément moteur et porteur d’avenir.
Contacter le secteur jeunesse : jeunesse@renens.ch - www.django.fm/projet-intergenerationel-jeunes-et-aines-se-retrouvent-face-au-micro
Ensemble pour dessiner l’avenir - Le Conseil des anciens et le Conseil des jeunes au Tessin (TI)
Les autorités du canton du Tessin ont choisi de se doter de deux institutions porteuses d'avenir. D'une part, le Conseil des anciens du canton du Tessin et, d’autre part, le Conseil cantonal des jeunes. Ce ne sont pas les problèmes qui manquent, ni les défis auxquels il faut tenter de faire face.
Ces deux institutions ont fait leur choix : partager leurs projets, coordonner leurs actions, travailler dans une perspective intergénérationnelle. Les actions conduites au cours des trois dernières années les ont amenées à approfondir leur questionnement et à développer une démarche de recherche avec la SUPSI (Haute école spécialisée du canton du Tessin). Un solide rapport a été présenté et discuté au terme de l'année 2013. Ce document propose un état des lieux, il témoigne de la richesse d'une démarche commune d'acteur-e-s de tous les âges ; il propose surtout un ensemble de mesures concrètes susceptibles d'inspirer à la fois la vie des personnes, les projets des groupes et des associations, mais aussi les politiques publiques, communales et cantonales. Un faisceau de projets appelés à se développer.
Information: www.consiglioanziani.ch - www.consigliocantonaledeigiovani.ch
Un cycle de rencontres et de conférences, et un livre - La Fédération valaisanne des retraités
Le projet se développe en Valais. Les responsables de la Fédération valaisanne des retraités s'interrogent sur la possibilité de mettre en place une action collective qui se déploie dans tout le canton. Ainsi émerge l'idée d'organiser un cycle de rencontres animées par trois brèves conférences répondant à des questions majeures du moment, tout en ouvrant des perspectives vers ce que l'on pourrait appeler un « avenir chargé de questions ».
Une vingtaine d'associations sont réunies au sein de la Fédération valaisanne des retraités, partenaire des pouvoirs publics dans l'élaboration des politiques liées au vieillissement de la population. Lentement, mais sûrement, il s'est orienté vers la promotion des actions intergénérationnelles.
C'est donc au cours des années 2012 et 2013, que des groupes d'initiatives se sont mobilisés dans 6 villes du canton, organisant des manifestations publiques avec conférences pour traiter de thèmes majeurs considérés comme prioritaires par les responsables de ces associations. La plupart des orateurs invités étaient des personnes actives en Valais ou des Valaisans « expatriés » dans les cantons proches.
Ces débats publics ont permis d'aborder un éventail de questions considérées comme actuelles et ont permis la réalisation et la publication d'un ouvrage bilingue intitulé : « Retraites actives et solidaires en Valais » (J.-P. Fragnière, J.-P. Salamin).
Contact : Fédération valaisanne des retraités - www.aresmo.ch/fvr.html
« Moi & les autres »
Une initiative de la Ville de Lausanne pour apprendre à mieux vivre ensemble
Aujourd'hui, la ville est devenue un ensemble marqué par la diversité, appelé à se développer en accueillant les différences et en s'enrichissant des contributions du plus grand nombre. Cependant, les pouvoirs publics sont appelés à prendre des initiatives pour favoriser, voire encourager et soutenir ces processus d'échanges et de reconnaissance mutuelle. À temps et à contretemps, la demande de resserrer les liens sociaux s'exprime.
C’est dans cette perspective et aussi pour informer et faire mieux connaître la richesse induite par ces différences, que la Ville de Lausanne a lancé une campagne intitulée «Moi et les autres» visant à favoriser l’ouverture à l’autre, notamment auprès des jeunes et des enfants, mais aussi des aînés.
La campagne a permis la création de plus de 50 projets ayant pour objectif de permettre à chacun de s’interroger sur sa place et celle de l’autre dans la société. La grande variété des projets proposés a été un facteur majeur dans le vif succès populaire rencontré tout au long de la campagne. De forts accents ont été mis sur les questions du dialogue entre les générations, de l'ouverture à l'interculturel et de la promotion du respect des genres.
Découvrez la campagne «Moi et les autres», ainsi que les projets sur : www.moi-autres.ch
Le Festival de films Vis’Ages
Il est bon de voir pour comprendre. Ce propos est d'autant plus pertinent que nous sommes appelés, pour la plupart, à modifier notre regard sur les personnes qui constituent les quatre générations qui habitent nos sociétés. Depuis sa création, à Martigny en 2008, le festival Vis’Ages a ainsi toujours placé le parcours de vie et son récit au cœur de sa programmation et il a retenu les liens intergénérationnels comme fil conducteur. Cette manifestation, qui a lieu tous les deux ans, offre une excellente occasion de rassembler jeunes et moins jeunes autour de problématiques telles que la communication intergénérationnelle, la perte, la vulnérabilité, ou encore la vision d’autrui. Le festival est également un solide instrument d'ouverture, en particulier grâce aux partenariats qu'il a pu instaurer et consolider, en particulier : Pro Senectute, la Haute École Spécialisée du Valais, le Service de la culture du Valais, l’Association Alzheimer Suisse, le Manoir de la Ville de Martigny, l’association Terrain Vague, ainsi que les cinémas de Martigny.
www.festivalvisages.ch
Espoir 54
Comment permettre à la personne en situation de handicap psychique de retrouver sa place dans la cité ?
Au printemps 1998, une poignée de bénévoles ayant un proche malade au sein de leur famille décident de créer Espoir 54. En effet, il n'existe pratiquement pas de structure pour personnes en difficulté psychique dans tout le département (Meurthe-et-Moselle, région de Nancy).
Le projet est d’accompagner et de soutenir les personnes en situation de handicap psychique dans leur droit à la participation et à l'exercice de la citoyenneté. Pour ce faire, il propose un lieu d’accueil, d’écoute et d’échange en tenant compte des pathologies, des aptitudes et, surtout, des désirs des usagers.
Pour que la personne prenne toute sa place dans la cité et soit reconnue citoyenne à part entière, elle a droit, elle doit pouvoir bénéficier de respect et de discrétion dans l'écoute de ses besoins et de ses aspirations. Sa liberté sera respectée dans la co-construction de la réponse la mieux adaptée à ses besoins, ouvrant vers un avenir possible. L'apprentissage de la citoyenneté se vit dans l'entraide et la solidarité entre bénévoles, professionnels et adhérents.
www.espoir54.org
Une plateforme intergénérationelle
En Suisse, comment contribuer à relier des générations entre elles, à donner de la visibilité à des projets intergénérationnels, à mettre en réseau les acteurs et les personnes intéressées, à promouvoir les diverses initiatives fondées sur une dynamique de solidarité ?
Dans cette perspective, la Société suisse d’utilité publique (SSUP) a lancé une plateforme Internet d'envergure nationale: intergeneration.ch.
Ainsi, la SSUP s'engage pour soutenir l’action bénévole et le volontariat, les échanges et les débats sur des questions centrales de la vie en communauté ; elle lance des projets, crée des programmes et assiste ceux qui se préoccupent de l'utilité publique.
La plateforme intergeneration.ch s'adresse à tous les publics. Elle est gratuite et bilingue.
Toutes les parties intéressées sont invitées à apporter leurs contributions, que ce soit des contenus ou des idées de développement, afin de construire une plateforme participative basée sur le partenariat.
www.sgg-ssup.ch
La Semaine des générations – à Fribourg
Des groupes, des clubs, des associations, des équipes de travail ou de loisirs, ils étaient plus de 70 à développer des projets pour la semaine des générations. Une grande mobilisation collective voulue par l’autorité politique en liens étroits avec les milieux associatifs.
La Semaine des générations a voulu rendre visibles les projets intergénérationnels qui existent dans le canton de Fribourg et susciter de nouvelles actions.
Cette initiative a été une occasion remarquée qui a permis de stimuler la conception de nombreux projets, de les faire connaître à un vaste public et de faciliter leur mise en œuvre. Des contacts intergénérationnels, des initiatives d'échanges et d'entraide se sont développées dans les quartiers, dans les villages, en ville et à la campagne, à l'école ou dans des homes, sur la place publique ou au sein des associations.
Cette boîte à idées est une démarche porteuse d'avenir. Le soutien des pouvoirs publics n'est pas seulement souhaitable mais relève sans doute du devoir de préparer l'avenir en favorisant l'expression des solidarités.
Direction de la santé et des affaires sociales DSAS - Route des Cliniques 17, 1700 Fribourg - dsas@fr.ch
Solidarités dans le monde du travail
Le Département Solidarités est à l’écoute des personnes en difficulté en divers lieux sociaux et d’Eglise : l’asile , les prisons, les mineurs placés en institution, le monde du travail et du non-emploi, les personnes en précarité dans les régions et dans la rue, les sectes et nouvelles croyances, les relations avec le Sud. Les agents pastoraux et les bénévoles du département aident les personnes à s’exprimer et à réfléchir sur leurs situations et leurs souffrances en s’inspirant des textes bibliques. Ils offrent des soutiens concrets pour construire une société plus juste et solidaire qui favorise toutes les dimensions de la personne.
Le Département Solidarités de l’Église catholique dans le canton de Vaud bénéficie de la collaboration d’une quinzaine de ministres ordonnés et d’agents pastoraux laïcs ainsi que d’une grande diversité de personnes bénévoles.
Dans ces actions de solidarité, la collaboration œcuménique est active et diversifiée ; aussi bien entre les personnes qu’entre les instances de l’Eglise catholique romaine et de l’Église Évangélique Réformée Vaudoise.
L'actualité du département Solidarités - www.cath-vd.ch/-Departement-Solidarites-.html
Partager des expériences. Avec Apriles
Le rôle d’Apriles est d’identifier, de valoriser et de faire connaître un ensemble d’initiatives susceptibles d’être reproduites sur d’autres territoires. Et pour faciliter la diffusion des savoir-faire, les fiches de recueil de ces initiatives consacrent une place importante à la méthodologie. Plus de 350 actions sont consultables sur le site www.apriles.net, qui dessine un paysage dynamique et créatif, dans lequel habitants, élus et professionnels s’impliquent ensemble dans des démarches d’entraide et de développement. Derrière les initiatives locales, sont ainsi valorisées deux tendances : la permanence d’une dynamique locale soucieuse de réponses collectives face à la crise, et les promesses du partenariat lorsque l’on sait dépasser ses propres logiques de territoire au profit de l’intérêt général. L'agence Apriles répertorie dans sa base et publie sur son site des actions qui tendent vers un idéal de développement social local. Rares sont les actions qui répondent à l'ensemble des critères DSL retenus par l'agence et ses partenaires. Mais toutes sont éclairantes quant à la mise en oeuvre de l'un ou l'autre des aspects du DSL.
Les initiatives particulièrement novatrices et efficaces, qui font preuve d'un renouvellement des pratiques, d'une redynamisation des approches pour mieux s'adapter à la réalité sociale d'aujourd'hui.
www.apriles.net/index.php
Défense des chômeurs - L'ADCN
Face à la montée du chômage, de nombreuses initiatives ont vu le jour ; beaucoup reposent essentiellement sur la solidarité.
L'Association pour la Défense des Chômeurs du littoral Neuchâtelois (ADCN) est une association à but non lucratif, reconnue d'intérêt public, politiquement indépendante et confessionnellement neutre, qui a pour but la défense des intérêts collectifs et individuels des chômeurs et demandeurs d'emploi. Son activité repose essentiellement sur le bénévolat, l’engagement des membres de l’association et quelques subventions des pouvoirs publics.
Elle offre gratuitement de nombreuses prestations.
Elle met à disposition un lieu d’accueil, de rencontre et d’échange, ainsi que des journaux et de l’information pour les recherches d'emploi et du matériel informatique.
Elle conseille dans les démarches administratives liées au chômage ainsi que dans la rédaction de dossiers de postulation.
Pour ses 30 ans d'activité, l'association vient de publier un petit ouvrage stimulant et décapant : « Chômage: petit recueil de préjugés ». (Voir sur son site).
www.adc-ne.ch/adcn
La Fondation Leenaards
À l’heure de la retraite, Antoine et Rosy Leenaards constituent une fondation à laquelle ils affectent leur fortune.
Dès sa création en 1980, celle-ci se fixe comme objectifs de soutenir la culture, l'action sociale et la santé publique ainsi que la science. Son champ d'activité est essentiellement le bassin lémanique.
La Fondation Leenaards soutient, en particuler, des projets contribuant à la qualité de vie des aînés. Elle stimule des réalisations visant à : promouvoir la qualité de vie, l’autonomie et le lien social des personnes dès l'âge de la retraite; améliorer la prise en compte des dimensions relationnelle et spirituelle des soins et de l’accompagnement des aînés; stimuler la réflexion sur la place des seniors dans la société.
La Fondation veut contribuer à l'émergence d'idées novatrices dans ce domaine par son soutien à des projets portés par des institutions et associations actives sur le terrain ou encore par des appel à projets orientés vers la détection avancée des problèmes en voie de reconnaissance.
www.leenaards.ch
Le Centre social protestant
Ce que l'on désigne par le terme de « diaconie » est un élément essentiel de la tradition chrétienne. De nombreuses initiatives de partage et de services à la personne, en particulier aux plus démunis voire aux « errants », en sont l'expression.
Fondé il y a plus de 50 ans, à l’initiative des paroisses protestantes de Lausanne, le Centre social protestant du canton de Vaud (CSP) s'inscrit dans cette tradition ; il offre une vaste palette de prestations à des personnes menacées par la précarité, la rupture sociale et l’assistance.
Appuyé sur des valeurs encourageant l’autonomie, la dignité humaine et la cohésion sociale, son travail se développe dans plusieurs secteurs tels le conseil juridique, le service social polyvalent, le service couple et famille, le secteur Jet Service (jeune et travail), ou encore la Fraternité, secteur voué au travail social avec les migrants du canton de Vaud.
Le CSP conçoit aujourd’hui son rôle comme complémentaire à la politique sociale développée par les pouvoirs publics et les institutions privées, avec l’idée notamment de favoriser la prévention par rapport aux problèmes qui se font jour.
www.csp.ch/vd
Bénévolat-Vaud
Bénévolat-Vaud, se présente comme un centre de compétences pour la promotion de la vie associative.
Cette Association, largement soutenue par les pouvoirs publics et une palette d'institutions privées, offre de nombreux services aux organismes divers qui animent la vie sociale et culturelle.
Au-delà des prestations de caractère technique, elle dispense des conseils, elle soutient l'émergence et la consolidation de projets, elle propose des journées de formation thématiques.
Bénévolat-Vaud a constitué un important réseau de compétences qui est mis à disposition des publics qui le souhaitent.
Un riche centre de documentation et un site internet solidement tenu à jour sont à disposition du grand public.
Un instrument riche et disponible. En réel soutien à nombre de projets émergeants. un lieu de convergence, de partage d’expériences et de mise en oeuvre de pratiques solidaires.
Avenue Ruchonnet 1, 1003 Lausanne - www.benevolat-vaud.ch
Info-Entraide Jura
Promotion et soutien à l’entraide autogérée
Quand ça ne va pas, on se met ensemble pour s’entraider et, peut-être, trouver des solutions.
Pour mieux faire face à des problèmes de santé et/ou des difficultés sociales et personnelles, des groupes de personnes prennent l’initiative de se réunir.
Ainsi naissent les « groupes d’entraide » ; ils s’organisent eux-mêmes pour échanger, se conseiller et s’écouter dans un esprit de respect et de non-jugement. Ces groupes rassemblent des personnes concernées par une même problématique, ou leurs proches. Ils favorisent le soutien mutuel, le renforcement de l’estime de soi, l’autonomie des personnes.
Les groupes d'entraides autogérées connaissent un essor tout à fait notable. Et cela dans toutes les régions du pays. Ils ont commencé à s'organiser et à se doter d'instruments orienté vers le partage des expériences et une certaine recherche d'efficacité dans leur action. Info-Entraide Jura représente un exemple dynamique de ces démarches collectives. Actuellement, plus de 40 groupes sont actifs dans le canton du Jura.
www.caritas-jura.ch
La petite fille et l'Institut des droits de l'enfant
Le 28 septembre 1985, disparaissait à Saxon (Valais) une fillette, âgée de 5 ans. A ce jour, personne n'a eu connaissance de son sort.
Immédiatement, un vaste mouvement de solidarité s'est développé dans son village, le canton du Valais, puis dans toute la Suisse et à l'étranger. En 1998, s'est constituée une Fondation Sarah Oberson dont le but principal est l'aide aux familles victimes d'enlèvement ou de disparition d'enfants et d'adolescents. La Fondation mène des réflexions sur les problèmes de la maltraitance et de la disparition d'enfants. Elle s'adresse aux professionnels de l'enfance, (enseignants, travailleurs sociaux, animateurs, psychologues, médecins, infirmiers, ecclésiastiques, collaborateurs des Centres LAVI, etc...) aux associations de parents et aux membres des corps d'intervention (policiers, pompiers, sauveteurs, etc...).
Elle déploie son activité en relation étroite avec l’Institut international des Droits de l'Enfant (IDE) dont La mission est de promouvoir une réelle application des droits de l’enfant sur le terrain. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (1989) est la référence de toutes ses activités.
www.childsrights.org
La Fondation La Solidarité
À la fin du 19e siècle, les situations de pauvreté, voire de misère sont très nombreuses, elle deviennent insupportables. Des initiatives émergent qui balisent les premiers pas des mouvements sociaux et des institutions qui permettront de pratiquer la solidarité. Au soir du 24 octobre 1882 , à l'Hôtel de Ville de Lausanne, une centaine de citoyens se réunissent et adoptent les statuts de «La solidarité» (Société en faveur de l'enfance malheureuse et pour l'étude de questions sociales). Ce n’est pas un feu de paille. Une source d’idées et d’initiatives à l’origine d’une partie notable des institutions sociales.
Aujourd’hui, la Fondation La Solidarité apporte une aide financière ponctuelle aux mères seules avec enfants à charge dans le canton de Vaud. Elle s’adresse aussi à des familles et à des enfants qui doivent faire face à des situations d'urgence (qui, pour diverses raisons, ne peuvent être prises en charge par les institutions publiques). La Fondation prend également des initiatives pour promouvoir l'exercice de la solidarité. Dans la ligne ouverte par les pionniers, elle s’attache à « saisir la truelle » pour promouvoir et construire les conditions d'une société qui ose fonder son optimisme sur l’invention, l’entraide et le partage.
www.vaudfamille.ch
Le Ceras - Centre de recherche et d’action sociales
Un lieu de promotion de l'activité associative. (Région parisienne)
L'action développée par le Ceras s'organise autour de trois missions : accompagner les associations engagées dans le champ social, mettre en débat les questions qu'elles portent, les former dans ses champs de compétence. Des stagiaires étudiants, des bénévoles, des personnes diversement associées à nos actions (membres de comités de rédaction, de comités éditoriaux) apportent au Ceras leurs compétences et leur dynamisme.
Il s'appuie sur la Revue Projet créée en 1907 par les jésuites ; celle-ci veut promouvoir le débat au croisement de l’action de terrain, de la réflexion universitaire et de la recherche de sens.
Son projet éditorial veut mettre en discussion les questions politiques et sociales trop peu ou partiellement traitées ailleurs. Les « Questions en débat » sont identifiées par les partenaires engagés sur le terrain social, des chercheurs et l’équipe du Ceras.
La Revue porte en particulier le souci du sort des plus fragiles. En janvier 2015, elle a organisé à Paris sa session annuelle sur le thème « Réenchanter la solidarité ».
www.ceras-projet.org
Quartiers solidaires
Dans les villes, les bourgs et même les villages, la question est devenue une préoccupation : comment bien vivre dans son environnement, comment se sentir à l'aise dans son cadre de vie, comment animer comment animer ces espaces marqués par une forte mobilité et une croissante diversification culturelle ? Comment les jeunes et les populations vieillissantes vont-elles trouver leur place ?
Le projet quartier solidaire déjà mis en œuvre dans plus de 15 quartiers de 11 communes vaudoises est une réponse novatrice qui se révèle bienvenue et efficace.
Chaque projet est mandaté par une Commune, voire plusieurs ; il débute par une phase de diagnostic communautaire. Des animateurs de proximité se mettent au service des actions collectives envisagées.
Initiée et coordonnée par Pro Senectute Vaud et la Fondation Leenaards, cette démarche communautaire s’est déclinée au fil du temps en plusieurs méthodes adaptées aux configurations locales : «Quartiers Solidaires» concerne des villes ou des quartiers de 3'000 à 12'000 habitants, «Villages Solidaires» est proposé pour les communes plus petites.
www.quartiers-solidaires.ch
Solidarités locales - L’Odas
Nombreuses sont les personnes qui sont confrontées à des difficultés majeures, c'est aussi le cas de collectivités locales, voire de régions entières. En plus des difficultés de caractère économique, des fragilités apparaissent au niveau des relations sociales, des perspectives d'avenir ; celles-ci engendrent des situations d'isolement, de repli et de mal-être.
C’est dans cette perspective que s'est développée, en France et en étroit partenariat avec plusieurs institutions, l’Observatoire national de l'action sociale (Odas), mis en place dès 1999. Il s'est attaché à développer divers dispositifs susceptibles de répondre peu à peu à l’ensemble de ces attentes.
Valoriser les potentiels créatifs des acteurs locaux ; soutenir leurs capacités à se regrouper, à investir les logiques de développement local et à se rapprocher des habitants de façon à répondre aux besoins sociaux par la réflexion et l’action communes ; faire le pari de la solidarité, de la rencontre, des échanges, du respect mutuel et de la convivialité pour une meilleure maîtrise du cadre et des conditions de vie : tels sont les principaux enjeux qu’entend relever aujourd’hui le processus dynamique souvent désigné par les termes d’« innovation locale ».
http://odas.net
Au soir de la vie
Lorsque la fin de vie approche, l'inquiétude, l'émotion et la douleur s'emparent des parents, des amis, voire des professionnels directement concernés. Ces jours et ces heures sont largement occupés par des questions techniques mais aussi par de longs silences et de lourdes questions. Les soins palliatifs représentent une démarche majeure, souvent disponible; ils peuvent être sollicités. Leur mise en œuvre implique des échanges, du savoir et du savoir-faire; elle a tout à gagner à pouvoir se dérouler dans un climat riche en solidarités.
Dans cette perspective, palliative ch, la Société Suisse de Médecine et de Soins Palliatifs, a été fondée en 1988. C’est une société pluridisciplinaire dont les membres se recrutent dans tous les groupes professionnels appelés auprès des personnes en fin de vie, c'est-à-dire personnel soignant, médecins, accompagnants spirituels, bénévoles et membres d'autres professions. Les institutions peuvent elles aussi devenir membres de palliative ch.
L'interconnexion avec les organisations de « malades » est une grande préoccupation pour palliative.ch. Ainsi, elle promeut l'ouverture d'esprit et la discussion constructive par l'échange et le dialogue avec ces organisations. www.palliative.ch
Grands-Parents solidaires
Nos sociétés peinent à considérer que l'allongement de la vie est à la fois une conquête, un succès et une source de responsabilités nouvelles.
Un constat s'impose cependant avec force, de nouveaux défis attendent celles et ceux que l'on désigne par le terme de « seniors ». Ce qui les attend c'est, en particulier, un long exercice du métier de grands-parents et, souvent, d'arrière-grands-parents. De nouvelles découvertes à savourer, de grands et de petits bonheurs mais aussi, des attentes à honorer, des services à prodiguer, des tensions et des conflits à gérer.
L’Association « L’École des Grands-Parents Suisse Romande» s’est constituée en mars 2003. Elle a pour objectifs d’être un lieu privilégié à l’intention des grands-parents pour leur permettre de se rencontrer, de se reconnaître dans leur rôle propre et spécifique, de renouer des liens, de construire des projets et de trouver leur place dans l’ordre des générations.
Un accueil et un soutien sont proposés aux grands-parents qui sont confrontés à des difficultés. L'esprit d'ouverture est au cœur du projet de l'école des grands-parents. Elle souligne son objectif central : favoriser la construction des relations intergénérationnelles et interfamiliales.
www.lausannefamille.ch
Solidarités par la formation
II fut un temps, pas si éloigné, ou la vieillesse était simple à vivre: quelques décoctions, quelques précautions et quelques prières, mais il n'y avait pas grand-chose à faire, sinon attendre que cela se passe.
Aujourd'hui ces moments du parcours de vie sont longs, ses contenus sont copieux et il y a tant de choses à faire pour leur donner de la substance et de la qualité.
C’est pourquoi, aujourd’hui, l’information et la formation pour le « Bien vieillir », le « Mieux vieillir » et le « Positiv Aging » est une nécessité et, qui sait, une priorité.
C'est dans cette perspective qu'a été créée, en 2006, la FAAG Fondation pour la Formation des Aînées et des Aînés de Genève. Parmi ses projets, on retient : soutenir la formation des Aînées, des Aînés et des responsables des associations de retraités pour leur permettre de relever, en connaissance de cause, les nouveaux défis liés au vieillissement actuel et futur de nos populations, dans une perspective intergénérationnelle ; diffuser les nouvelles connaissances dans les lieux de vie, les quartiers et les communes de résidence des retraitées et retraités, aider les participant-e-s aux formations à être des agents de changement.
www.faag-ge.ch
Découvrez Article 60
Article 60 : le journal qui présente des mouvements associatifs de Suisse romande et leur donne la parole. Il peut ainsi traiter de questions sociales, politiques et culturelles de manière originale et « vivante ». Son titre se réfère aux articles 60 et suivants du Code civil qui fondent le droit d’association en Suisse.
Un trait d’union original à découvrir, à soutenir et à promouvoir.
www.article60.com
Pour illustrer la diversité des enjeux
Choix de textes :
Vivre la solidarité au quotidien. Mettre en œuvre des pratiques solidaires. Décrire et communiquer de manière détaillée les valeurs et les principes qui guident l’action. Dessiner les contours d’un projet.
Beaucoup sont confrontés à ces demandes, à ces défis. Relisons quelques textes, disparates peut-être, mais animés, tous, par le souci de promouvoir et de consolider les solidarités.
Alarme ! Un appel
Après des décennies d’actions réfléchies et résolues, le Centre de Recherche et d’action sociales [CERAS - Paris– anciennement Action Populaire] en vient à écrire ces phrases :
« Le pacte social s’était construit sur le fondement de la solidarité. Il se délite. La dureté de ce monde engendre indifférence et repli sur soi, et pourtant le nombre de personnes fragilisées ne cesse d’augmenter. L’esprit de compétition contamine tout, réservant le plein accès à la société à ceux qui se conforment aux standards de l'économique concurrentielle. L'État-Providence s'est peu à peu transformé : il conçoit l'accompagnement comme une normalisation axée sur l'économique, l'intégration comme un moyen d’augmenter la productivité. Et cela au détriment des parcours individuels.
Dans ce contexte, les associations « prestataires de services » se sentent de plus en plus encadrées; il est de plus en plus difficile, pour le mouvement associatif, d’avancer hors des sentiers balisés et de dégager des marges de manœuvre. Il y a pourtant des lieux où l'on continue à chercher de nouveaux modes de solidarité, de lutte contre la pauvreté, l'exclusion, l'isolement, le rejet.
Nous entrons dans une société nouvelle, où les modèles de solidarité existants doivent être remis à plat au profit de véritables innovations culturelles, sociales, écologiques… qui respectent l'humain, qui permettent aux précaires et aux plus fragiles d'entre nous d'être non plus tenus à la marge mais porteurs d'initiatives avec tous. Des réponses politiques sont nécessaires, pour que des expériences positives au niveau local s’articulent avec l'échelon national et au-delà. L'État social n'est pas dépassé : comment le réinstituer ? »
Après des décennies d’actions réfléchies et résolues, le Centre de Recherche et d’action sociales [CERAS - Paris– anciennement Action Populaire] en vient à écrire ces phrases :
« Le pacte social s’était construit sur le fondement de la solidarité. Il se délite. La dureté de ce monde engendre indifférence et repli sur soi, et pourtant le nombre de personnes fragilisées ne cesse d’augmenter. L’esprit de compétition contamine tout, réservant le plein accès à la société à ceux qui se conforment aux standards de l'économique concurrentielle. L'État-Providence s'est peu à peu transformé : il conçoit l'accompagnement comme une normalisation axée sur l'économique, l'intégration comme un moyen d’augmenter la productivité. Et cela au détriment des parcours individuels.
Dans ce contexte, les associations « prestataires de services » se sentent de plus en plus encadrées; il est de plus en plus difficile, pour le mouvement associatif, d’avancer hors des sentiers balisés et de dégager des marges de manœuvre. Il y a pourtant des lieux où l'on continue à chercher de nouveaux modes de solidarité, de lutte contre la pauvreté, l'exclusion, l'isolement, le rejet.
Nous entrons dans une société nouvelle, où les modèles de solidarité existants doivent être remis à plat au profit de véritables innovations culturelles, sociales, écologiques… qui respectent l'humain, qui permettent aux précaires et aux plus fragiles d'entre nous d'être non plus tenus à la marge mais porteurs d'initiatives avec tous. Des réponses politiques sont nécessaires, pour que des expériences positives au niveau local s’articulent avec l'échelon national et au-delà. L'État social n'est pas dépassé : comment le réinstituer ? »
Tout Autre Chose
Tout Autre Chose est un mouvement citoyen qui refuse le discours de nos gouvernants affirmant qu’il n’y a pas d’alternative à l’austérité. Il veut susciter le débat démocratique en Belgique pour déconstruire le discours dominant et faire converger l’énorme potentiel d’imagination et d’action citoyenne en faveur de tout autres horizons.
Lisons-les !
« Nous sommes quoi ?
Nous sommes des citoyens de tous horizons, femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, avec ou sans emploi, parents, profs ou élèves, artistes,… Nous nous sommes réunis avec la conviction que nous pouvons construire un large mouvement citoyen proposant des alternatives au modèle de société dominant et pouvant renforcer le mouvement social contre les mesures d’austérité. Nous sommes les partenaires francophones de nos amis flamands de Hart boven Hard qui nous ont ouvert la voie.
Nos balises
Tout Autre Chose est un mouvement qui regroupe des personnes et des associations d’horizons très divers, au sein duquel le débat est valorisé. Nous ne sommes pas d’accord sur tout.
Mais, toutes et tous, nous partageons dix grands principes qui définissent les valeurs de notre mouvement commun et servent de balises à nos débats, nos luttes et nos innovations.
Toutes et tous, nous voulons une société :
Démocratique. Une société qui n’accorde pas seulement le droit de vote mais donne, dans tous les domaines et à chacun-e, le pouvoir de participer aux débats et d’être entendu-e. Une société dont le cap est davantage fixé par les décisions collectives démocratiquement élaborées que par les décisions unilatérales d’acteurs puissants et par l’addition imprévisible de décisions individuelles.
Solidaire. Une société où la juste répartition des richesses est la première des solidarités. Où les protections complémentaires contre les aléas de la vie sont fondées sur des droits sociaux plutôt que sur l’assistance ou la charité. Une société dont le bien-être solidaire ne se construit pas au détriment de celles et ceux qui vivent ailleurs ou vivront demain.
Coopérative. Une société où la coopération prévaut sur la compétition, l’égoïsme et la monétarisation des échanges. Une société qui mise sur l’intelligence collective et l’altruisme, et qui refuse l’accaparement par quelques-uns des bénéfices tirés d’efforts collectifs.
Écologique. Une société qui respecte la planète, les autres formes de vie et les équilibres écologiques, s’engage dans la transition écologique et prend au sérieux les changements climatiques. Une société tournant le dos au productivisme qui épuise les ressources naturelles et à la marchandisation qui privatise les biens publics.
Juste. Une société qui recherche l’équilibre entre les droits individuels et collectifs, et qui vise à étendre les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Une société qui met en avant la justice sociale et fiscale. Où le pouvoir judiciaire est libre, dispose de moyens et est accessible à tous.
Égalitaire. Une société qui n’égalise pas seulement les chances d’accès aux places prestigieuses mais réduit les différences de reconnaissance, de rémunération et de pouvoir entre les personnes occupant des positions distinctes.
Émancipatrice. Une société qui ne se satisfait pas de la liberté d’expression et de choix, mais veut donner à chacun-e une réelle liberté. Celle de pouvoir déterminer son projet de vie, de lutter contre les dominations, de résister aux aliénations et addictions et de ne pas se soumettre à ceux qui tentent de conditionner les choix individuels et collectifs.
Créative. Une société qui soutient la créativité sous toutes ses formes et encourage ses membres à prendre des initiatives. Non pas seulement pour « trouver des solutions » mais de manière plus fondamentale pour sans cesse questionner les évidences, renouveler le regard critique sur le monde, ouvrir de nouvelles perspectives et initier de nouveaux débats face à une pensée dominante qui, toujours, veut laisser croire que nombre de débats ont déjà été tranchés et qu’il n’y a pas d’alternatives.
Apaisée. Une société où ne règne pas la peur de la diversité, où les « autres différents » ne sont pas stigmatisés, discriminés ou perçus comme un risque. Une société où la diversité est au contraire vécue comme un ferment de créativité, une occasion de réflexivité, un antidote au dogmatisme et une opportunité d’enrichissement.
Réjouissante. Une société où nous puissions nous réjouir de la richesse des liens sociaux et du sens profond que nous parvenons à donner à ce que nous vivons. Une société où le bonheur ne se cherche plus dans une consommation manipulée. »
Télécharger le texte: www.toutautrechose.be
Tout Autre Chose est un mouvement citoyen qui refuse le discours de nos gouvernants affirmant qu’il n’y a pas d’alternative à l’austérité. Il veut susciter le débat démocratique en Belgique pour déconstruire le discours dominant et faire converger l’énorme potentiel d’imagination et d’action citoyenne en faveur de tout autres horizons.
Lisons-les !
« Nous sommes quoi ?
Nous sommes des citoyens de tous horizons, femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, avec ou sans emploi, parents, profs ou élèves, artistes,… Nous nous sommes réunis avec la conviction que nous pouvons construire un large mouvement citoyen proposant des alternatives au modèle de société dominant et pouvant renforcer le mouvement social contre les mesures d’austérité. Nous sommes les partenaires francophones de nos amis flamands de Hart boven Hard qui nous ont ouvert la voie.
Nos balises
Tout Autre Chose est un mouvement qui regroupe des personnes et des associations d’horizons très divers, au sein duquel le débat est valorisé. Nous ne sommes pas d’accord sur tout.
Mais, toutes et tous, nous partageons dix grands principes qui définissent les valeurs de notre mouvement commun et servent de balises à nos débats, nos luttes et nos innovations.
Toutes et tous, nous voulons une société :
Démocratique. Une société qui n’accorde pas seulement le droit de vote mais donne, dans tous les domaines et à chacun-e, le pouvoir de participer aux débats et d’être entendu-e. Une société dont le cap est davantage fixé par les décisions collectives démocratiquement élaborées que par les décisions unilatérales d’acteurs puissants et par l’addition imprévisible de décisions individuelles.
Solidaire. Une société où la juste répartition des richesses est la première des solidarités. Où les protections complémentaires contre les aléas de la vie sont fondées sur des droits sociaux plutôt que sur l’assistance ou la charité. Une société dont le bien-être solidaire ne se construit pas au détriment de celles et ceux qui vivent ailleurs ou vivront demain.
Coopérative. Une société où la coopération prévaut sur la compétition, l’égoïsme et la monétarisation des échanges. Une société qui mise sur l’intelligence collective et l’altruisme, et qui refuse l’accaparement par quelques-uns des bénéfices tirés d’efforts collectifs.
Écologique. Une société qui respecte la planète, les autres formes de vie et les équilibres écologiques, s’engage dans la transition écologique et prend au sérieux les changements climatiques. Une société tournant le dos au productivisme qui épuise les ressources naturelles et à la marchandisation qui privatise les biens publics.
Juste. Une société qui recherche l’équilibre entre les droits individuels et collectifs, et qui vise à étendre les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Une société qui met en avant la justice sociale et fiscale. Où le pouvoir judiciaire est libre, dispose de moyens et est accessible à tous.
Égalitaire. Une société qui n’égalise pas seulement les chances d’accès aux places prestigieuses mais réduit les différences de reconnaissance, de rémunération et de pouvoir entre les personnes occupant des positions distinctes.
Émancipatrice. Une société qui ne se satisfait pas de la liberté d’expression et de choix, mais veut donner à chacun-e une réelle liberté. Celle de pouvoir déterminer son projet de vie, de lutter contre les dominations, de résister aux aliénations et addictions et de ne pas se soumettre à ceux qui tentent de conditionner les choix individuels et collectifs.
Créative. Une société qui soutient la créativité sous toutes ses formes et encourage ses membres à prendre des initiatives. Non pas seulement pour « trouver des solutions » mais de manière plus fondamentale pour sans cesse questionner les évidences, renouveler le regard critique sur le monde, ouvrir de nouvelles perspectives et initier de nouveaux débats face à une pensée dominante qui, toujours, veut laisser croire que nombre de débats ont déjà été tranchés et qu’il n’y a pas d’alternatives.
Apaisée. Une société où ne règne pas la peur de la diversité, où les « autres différents » ne sont pas stigmatisés, discriminés ou perçus comme un risque. Une société où la diversité est au contraire vécue comme un ferment de créativité, une occasion de réflexivité, un antidote au dogmatisme et une opportunité d’enrichissement.
Réjouissante. Une société où nous puissions nous réjouir de la richesse des liens sociaux et du sens profond que nous parvenons à donner à ce que nous vivons. Une société où le bonheur ne se cherche plus dans une consommation manipulée. »
Télécharger le texte: www.toutautrechose.be
Solidarité dans l’action caritative
La Conférence de St-Vincent-de-Paul travaille dans notre pays, conformément à la tradition judéo-chrétienne de secours aux plus démunis. La Conférence regroupe dans notre pays des laïcs catholiques, d’autres chrétiens et des personnes de bonne volonté. Ce mouvement international est voué à la solidarité et à l’action caritative.
Le mouvement est présent sur les 5 continents : 49'000 conférences dans le monde entier, 700’000 personnes bénévoles actives. Ces bénévoles s’occupent chaque année de près de 17 millions de personnes dans le monde.
La «Conférence» a pour but toute forme d’aide sociale et caritative avant tout par un contact de personne à personne, afin de soulager la souffrance de nature matérielle ou morale. Les bénévoles rendent visite à ceux qui souffrent de solitude et croient que leur présence, leur écoute et, souvent ,une aide financière permettent à leur frère, à leur sœur de se relever, de revivre, tout simplement.
« Le bon Samaritain, c’est celui qui s’arrête pour aller secourir son voisin, pour venir en aide à celui qui a besoin. » Les bénévoles ont fait de la solidarité une «activité privilégiée». Chacun fait de son mieux pour soulager, épauler, et soutenir les personnes en difficulté par toutes sortes d’actions:
- Rendre visite aux malades que nous connaissons,
- Aider financièrement des personnes momentanément dans le besoin (de toutes conditions et cultures).
- Soutenir les personnes dans leurs démarches administratives ou juridiques.
Apporter une aide aux familles monoparentales dans la détresse.
- Accueillir les plus démunis.
En permanence, sur le terrain nous constatons, dans notre pays, les transformations des modes de vie, la diversité des cultures et la prolifération des formes de précarité. à mes yeux, il est important que les citoyens, les chrétiens convaincus puissent agir avec le soutien d’une association qui peut leur proposer formation et accompagnement.
Jacques Aenishänslin
La Conférence de St-Vincent-de-Paul travaille dans notre pays, conformément à la tradition judéo-chrétienne de secours aux plus démunis. La Conférence regroupe dans notre pays des laïcs catholiques, d’autres chrétiens et des personnes de bonne volonté. Ce mouvement international est voué à la solidarité et à l’action caritative.
Le mouvement est présent sur les 5 continents : 49'000 conférences dans le monde entier, 700’000 personnes bénévoles actives. Ces bénévoles s’occupent chaque année de près de 17 millions de personnes dans le monde.
La «Conférence» a pour but toute forme d’aide sociale et caritative avant tout par un contact de personne à personne, afin de soulager la souffrance de nature matérielle ou morale. Les bénévoles rendent visite à ceux qui souffrent de solitude et croient que leur présence, leur écoute et, souvent ,une aide financière permettent à leur frère, à leur sœur de se relever, de revivre, tout simplement.
« Le bon Samaritain, c’est celui qui s’arrête pour aller secourir son voisin, pour venir en aide à celui qui a besoin. » Les bénévoles ont fait de la solidarité une «activité privilégiée». Chacun fait de son mieux pour soulager, épauler, et soutenir les personnes en difficulté par toutes sortes d’actions:
- Rendre visite aux malades que nous connaissons,
- Aider financièrement des personnes momentanément dans le besoin (de toutes conditions et cultures).
- Soutenir les personnes dans leurs démarches administratives ou juridiques.
Apporter une aide aux familles monoparentales dans la détresse.
- Accueillir les plus démunis.
En permanence, sur le terrain nous constatons, dans notre pays, les transformations des modes de vie, la diversité des cultures et la prolifération des formes de précarité. à mes yeux, il est important que les citoyens, les chrétiens convaincus puissent agir avec le soutien d’une association qui peut leur proposer formation et accompagnement.
Jacques Aenishänslin
La Charte des Bruxellois pour le Vivre-Ensemble
« Vivre ensemble » c'est construire du lien et de la paix entre citoyens.
Car nous voulons « faire de notre ville un lieu où des personnes aux origines les plus diverses puissent être heureuses d’habiter, de travailler et de circuler, de se rencontrer et de se divertir, d’étudier et de se faire soigner, de grandir et même de vieillir, dans une ville démocratique, qui associe tolérance et solidarité, efficacité et convivialité » (…)
Le défi est de taille : notre ville et ses habitants sont victimes de forts clivages de nature sociale, économique et culturelle. Clivages socio-économiques : au sein de cette Région parmi les plus riches d’Europe, la pauvreté touche un nombre croissant d’habitants. A côté de communes riches et opulentes, on trouve sept des dix communes les plus pauvres du pays. Les maux sont connus : formations inadaptées aux emplois disponibles, inégalités criantes dans l'enseignement, un cinquième de la population sans emploi, les jeunes laissés pour compte d'un climat économique sans concession avec une moyenne de 30% de demandeurs d'emploi, bien plus dans certains quartiers. Clivages culturels : ces inégalités touchent de façon disproportionnée les Bruxellois qui ne sont pas d’origine 100% européenne, une situation propice aux stigmatisations, aux exclusions et aux replis communautaires. Le vivre-ensemble de qualité auquel nous aspirons ne peut se développer que si chacun reste attentif à lutter à tous les niveaux, à titre individuel et à titre collectif, contre les causes de ces diverses fractures et à favoriser le rapprochement. Nous, signataires de cette Charte, nous nous engageons à promouvoir ce vivre-ensemble de qualité, basé sur la solidarité, la convivialité, le partage, l'échange, le dialogue et le respect.
1. Nous recommandons que soit mise en place une politique culturelle régionale qui mette en valeur les multiples composantes de la réalité culturelle bruxelloise actuelle. Et en tant que citoyens bruxellois, nous nous engageons à garder vives nos racines culturelles pour en partager les richesses avec les autres citoyens bruxellois.
2. Nous recommandons un plan ambitieux et doté des moyens nécessaires pour la mise en place d’un enseignement de qualité pour tous. Un plan bien intégré aux différents aspects de la gestion régionale : politique de la jeunesse, habitat, mobilité et accès à l’emploi. Ce plan doit être élaboré et mis en oeuvre de manière urgente par les autorités régionales et communautaires en tenant compte de la nouvelle réalité bruxelloise, particulièrement en matière d'emploi.
3. Nous demandons un appui plus important des instances régionales aux associations et personnes qui sont actives dans l’accueil des jeunes, la qualité de vie des plus faibles et la réussite du vivre-ensemble.
4. Nous exigeons des médias, des responsables politiques, des représentants de l’autorité sur le terrain (enseignants, policiers, …), et des citoyens qui s’expriment sur le net ou ailleurs, qu’ils mettent fin aux généralisations, aux amalgames, aux visions simplistes et aux invectives qui divisent les populations. Nous leur demandons au contraire de mettre en valeur les richesses et les exemples de réussite du vivre-ensemble. Dans cette optique, nous recommandons qu’un cours d’éducation à la citoyenneté ainsi qu’un cours de philosophie soient introduits dans l’enseignement – au sein de chacun des réseaux.
5. Nous nous engageons à apporter notre contribution à la lutte contre les discriminations à l’embauche, au logement, à la scolarité, et celles liées au sexe, à l’âge, à l’origine ethnique, à la religion ou à l’apparence phsique, et demandons un même engagement de la part de l’ensemble des acteurs de la vie bruxelloise. Nous sollicitons de chacun un comportement citoyen responsable, mature et en harmonie avec son environnement social et urbain. La construction d’une société plus juste implique un traitement équitable pour chacun, sans faveurs ni dérogations au profit de quelque groupe que ce soit.
6. Nous exigeons de l’autorité politique qu’elle assure avec fermeté le socle commun de la société bruxelloise et qu’elle garantisse l’espace commun sur lequel se construit une société démocratique, ouverte et libre en encourageant la solidarité, la sécurité, l’égalité pour tous, la liberté d’expression, la liberté de culte et la séparation des religions et de l’Etat. L’autorité politique se doit d’identifier clairement les mouvements (sectaires, politiques, religieux ou autres) qui sont cause de discrimination, de violence, de haine, ou de rejet, que ce soit sur base de l’origine, de la croyance ou de l’orientation sexuelle, comme l'antisémitisme, l’islamophobie, l'homophobie, la xénophobie... Elle doit en informer l’opinion publique et mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour empêcher ces mouvements de nuire à l’espace commun des Bruxellois.
7. Nous sollicitons aussi les autorités morales (responsables religieux, enseignants, éducateurs, gardiens de la paix,…) pour qu'elles prennent fermement et publiquement leurs distances vis-à-vis de déclarations, de textes, de comportements ou de références extrémistes, qu’elles condamnent vigoureusement toutes dérives, et qu’elles appellent à respecter les lois de l'Etat belge et les valeurs affirmées dans sa Constitution. Au niveau individuel, nous invitons chaque citoyen et nous nous engageons nous-mêmes à vivre nos convictions religieuses ou philosophiques avec mesure et avec bienveillance envers celles des autres citoyens.
« Vivre ensemble » c'est construire du lien et de la paix entre citoyens.
Car nous voulons « faire de notre ville un lieu où des personnes aux origines les plus diverses puissent être heureuses d’habiter, de travailler et de circuler, de se rencontrer et de se divertir, d’étudier et de se faire soigner, de grandir et même de vieillir, dans une ville démocratique, qui associe tolérance et solidarité, efficacité et convivialité » (…)
Le défi est de taille : notre ville et ses habitants sont victimes de forts clivages de nature sociale, économique et culturelle. Clivages socio-économiques : au sein de cette Région parmi les plus riches d’Europe, la pauvreté touche un nombre croissant d’habitants. A côté de communes riches et opulentes, on trouve sept des dix communes les plus pauvres du pays. Les maux sont connus : formations inadaptées aux emplois disponibles, inégalités criantes dans l'enseignement, un cinquième de la population sans emploi, les jeunes laissés pour compte d'un climat économique sans concession avec une moyenne de 30% de demandeurs d'emploi, bien plus dans certains quartiers. Clivages culturels : ces inégalités touchent de façon disproportionnée les Bruxellois qui ne sont pas d’origine 100% européenne, une situation propice aux stigmatisations, aux exclusions et aux replis communautaires. Le vivre-ensemble de qualité auquel nous aspirons ne peut se développer que si chacun reste attentif à lutter à tous les niveaux, à titre individuel et à titre collectif, contre les causes de ces diverses fractures et à favoriser le rapprochement. Nous, signataires de cette Charte, nous nous engageons à promouvoir ce vivre-ensemble de qualité, basé sur la solidarité, la convivialité, le partage, l'échange, le dialogue et le respect.
1. Nous recommandons que soit mise en place une politique culturelle régionale qui mette en valeur les multiples composantes de la réalité culturelle bruxelloise actuelle. Et en tant que citoyens bruxellois, nous nous engageons à garder vives nos racines culturelles pour en partager les richesses avec les autres citoyens bruxellois.
2. Nous recommandons un plan ambitieux et doté des moyens nécessaires pour la mise en place d’un enseignement de qualité pour tous. Un plan bien intégré aux différents aspects de la gestion régionale : politique de la jeunesse, habitat, mobilité et accès à l’emploi. Ce plan doit être élaboré et mis en oeuvre de manière urgente par les autorités régionales et communautaires en tenant compte de la nouvelle réalité bruxelloise, particulièrement en matière d'emploi.
3. Nous demandons un appui plus important des instances régionales aux associations et personnes qui sont actives dans l’accueil des jeunes, la qualité de vie des plus faibles et la réussite du vivre-ensemble.
4. Nous exigeons des médias, des responsables politiques, des représentants de l’autorité sur le terrain (enseignants, policiers, …), et des citoyens qui s’expriment sur le net ou ailleurs, qu’ils mettent fin aux généralisations, aux amalgames, aux visions simplistes et aux invectives qui divisent les populations. Nous leur demandons au contraire de mettre en valeur les richesses et les exemples de réussite du vivre-ensemble. Dans cette optique, nous recommandons qu’un cours d’éducation à la citoyenneté ainsi qu’un cours de philosophie soient introduits dans l’enseignement – au sein de chacun des réseaux.
5. Nous nous engageons à apporter notre contribution à la lutte contre les discriminations à l’embauche, au logement, à la scolarité, et celles liées au sexe, à l’âge, à l’origine ethnique, à la religion ou à l’apparence phsique, et demandons un même engagement de la part de l’ensemble des acteurs de la vie bruxelloise. Nous sollicitons de chacun un comportement citoyen responsable, mature et en harmonie avec son environnement social et urbain. La construction d’une société plus juste implique un traitement équitable pour chacun, sans faveurs ni dérogations au profit de quelque groupe que ce soit.
6. Nous exigeons de l’autorité politique qu’elle assure avec fermeté le socle commun de la société bruxelloise et qu’elle garantisse l’espace commun sur lequel se construit une société démocratique, ouverte et libre en encourageant la solidarité, la sécurité, l’égalité pour tous, la liberté d’expression, la liberté de culte et la séparation des religions et de l’Etat. L’autorité politique se doit d’identifier clairement les mouvements (sectaires, politiques, religieux ou autres) qui sont cause de discrimination, de violence, de haine, ou de rejet, que ce soit sur base de l’origine, de la croyance ou de l’orientation sexuelle, comme l'antisémitisme, l’islamophobie, l'homophobie, la xénophobie... Elle doit en informer l’opinion publique et mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour empêcher ces mouvements de nuire à l’espace commun des Bruxellois.
7. Nous sollicitons aussi les autorités morales (responsables religieux, enseignants, éducateurs, gardiens de la paix,…) pour qu'elles prennent fermement et publiquement leurs distances vis-à-vis de déclarations, de textes, de comportements ou de références extrémistes, qu’elles condamnent vigoureusement toutes dérives, et qu’elles appellent à respecter les lois de l'Etat belge et les valeurs affirmées dans sa Constitution. Au niveau individuel, nous invitons chaque citoyen et nous nous engageons nous-mêmes à vivre nos convictions religieuses ou philosophiques avec mesure et avec bienveillance envers celles des autres citoyens.
La chasse aux pauvres continue
Il ne faut cesser de le répéter: l’augmentation de la facture sociale résulte de la croissance de la fracture sociale. Il est plus simple de stigmatiser la population la plus fragile et de dénoncer le laxisme et la trop grande générosité de l’aide sociale que de s’attaquer aux causes de la fragilisation et de l’exclusion sociales.
L’évolution du marché du travail tout d’abord qui n’absorbe plus les personnes peu ou pas qualifiées; le durcissement des conditions d’accès aux assurances sociales (assurance-invalidité et assurance-chômage) ensuite; les bas salaires qui ne permettent pas de nouer les deux bouts; le nombre croissant des familles monoparentales enfin, premières victimes de la pauvreté.
Plusieurs villes ont étoffé leur corps d’inspecteurs sociaux chargés de traquer les abus. En général, l’argent ainsi récupéré n’a guère dépassé la dépense consentie. Peut-être ce genre d’initiative a-t-il un effet préventif.
Il est par contre des abus qui indignent beaucoup moins si ce n’est pas du tout les dénonciateurs du laxisme social. L’Administration fédérale des contributions dispose de 20 inspecteurs qui, entre 2008 et 2013, ont permis de récupérer en moyenne annuelle 42 millions d’impôts dus et non payés. Pourtant le Parlement rechigne à accorder de nouveaux postes – un investissement à coup sûr rentable – lorsque le Conseil fédéral lui en fait la demande: le contribuable helvétique serait honnête et trop de contrôle affaiblirait la nécessaire relation de confiance entre l’Etat et le citoyen.
Rappel : La Constitution fédérale garantit le droit «d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine» (art. 12). Mais c’est aux cantons et souvent aux communes de concrétiser ce droit (art. 115).
Source : Jean-Daniel Delley, 19 mars 2015, Domaine Public 2074.
Dans son programme de législature 2011-2015, l’UDC n’hésite pas à comparer l’aide sociale à une « confortable chaise longue ».
Il ne faut cesser de le répéter: l’augmentation de la facture sociale résulte de la croissance de la fracture sociale. Il est plus simple de stigmatiser la population la plus fragile et de dénoncer le laxisme et la trop grande générosité de l’aide sociale que de s’attaquer aux causes de la fragilisation et de l’exclusion sociales.
L’évolution du marché du travail tout d’abord qui n’absorbe plus les personnes peu ou pas qualifiées; le durcissement des conditions d’accès aux assurances sociales (assurance-invalidité et assurance-chômage) ensuite; les bas salaires qui ne permettent pas de nouer les deux bouts; le nombre croissant des familles monoparentales enfin, premières victimes de la pauvreté.
Plusieurs villes ont étoffé leur corps d’inspecteurs sociaux chargés de traquer les abus. En général, l’argent ainsi récupéré n’a guère dépassé la dépense consentie. Peut-être ce genre d’initiative a-t-il un effet préventif.
Il est par contre des abus qui indignent beaucoup moins si ce n’est pas du tout les dénonciateurs du laxisme social. L’Administration fédérale des contributions dispose de 20 inspecteurs qui, entre 2008 et 2013, ont permis de récupérer en moyenne annuelle 42 millions d’impôts dus et non payés. Pourtant le Parlement rechigne à accorder de nouveaux postes – un investissement à coup sûr rentable – lorsque le Conseil fédéral lui en fait la demande: le contribuable helvétique serait honnête et trop de contrôle affaiblirait la nécessaire relation de confiance entre l’Etat et le citoyen.
Rappel : La Constitution fédérale garantit le droit «d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine» (art. 12). Mais c’est aux cantons et souvent aux communes de concrétiser ce droit (art. 115).
Source : Jean-Daniel Delley, 19 mars 2015, Domaine Public 2074.
Dans son programme de législature 2011-2015, l’UDC n’hésite pas à comparer l’aide sociale à une « confortable chaise longue ».
Inventer un futur désirable
Le Pacte civique, une approche nouvelle du changement - En France
www.pacte-civique.org
Comment amorcer et accompagner dans la durée les transformations personnelles et collectives que requièrent les crises, dérives et fractures dont souffrent notre société et notre démocratie ? Pour répondre à cette question, des organisations et des personnalités ont décidées fin 2008 de lancer la démarche Pacte civique ; elles le promeuvent et proposent un diagnostic, une approche nouvelle du changement, une démarche basée sur l'engagement et la coopération.
Les 32 engagements
« La crise que nous subissons est à la fois financière, économique, sociale, écologique et morale. Elle nous appelle à penser, agir, vivre autrement en démocratie, à partir de quatre impératifs fondamentaux : créativité, sobriété, justice et fraternité. C’est ce que propose le Pacte civique. Il invite à œuvrer à un futur désirable pour tous. Mais en signant le pacte, chaque personne s’engage à appliquer à sa propre vie les quatre impératifs qu’elle veut pour la société.
Cela peut se traduire par 32 engagements :
1. Se donner régulièrement des temps de pause pour réfléchir au sens de son action et à l’équilibre de ses responsabilités.
2. Participer de manière constructive au débat public et prendre part aux votes.
3. Assumer ses obligations de contribuable et d’assureur/assuré social.
4. Consacrer du temps et/ou de l’argent à des engagements d’intérêt collectif, de solidarité ou syndicaux.
5. Aller à la rencontre de l’autre, quelle que soit sa différence, pour construire un vivre ensemble.
6. Reconnaitre le droit à la parole de chacune et de chacun et favoriser l'expression individuelle ou collective de ceux qui ont le plus de difficulté à s'exprimer ou à se faire comprendre.
7. Lutter contre les gaspillages et adopter des modes de vie plus équilibrés qui préservent la planète.
8. Dans l’éducation, promouvoir les talents et faire prévaloir la coopération ainsi que la non-violence sur la compétition.
9. Dans les collectivités locales, développer l’esprit de fraternité au service d’un vivre ensemble durable, sans exclusive ni exclusion.
10. Dans les entreprises, donner au respect des personnes une importance au moins égale au souci de rentabilité, réduire l’échelle des revenus, et renforcer la responsabilité sociale et environnementale dans le cadre d’une gouvernance élargie.
11. Dans les organisations syndicales, faire prévaloir l’accès de tous à un travail décent sur les revendications quantitatives ou catégorielles.
12. Dans les associations et organismes de l’économie sociale et solidaire, respecter les finalités, réactualiser le projet, et considérer le succès de chacun comme le succès de tous.
13. Dans les banques et organismes financiers, relier la prise de risque et la créativité à l’utilité économique et sociale des opérations et fixer des limites aux rémunérations.
14. Dans les fonctions publiques et services publics, redonner tout son sens et sa portée à la notion d’intérêt général et de service à la collectivité, pour tous les usagers sans exclusive.
15. Dans les médias, préserver leur autonomie et inscrire dans une charte déontologique le souci du débat démocratique et du rôle éducatif à l’égard des usagers.
16. Dans les communautés spirituelles et courants de pensée organisés, rechercher les valeurs communes du vivre "ensemble" dans le cadre de la laïcité.
17. Dans les partis politiques, donner la priorité aux enjeux réels sur les luttes internes et la compétition externe, et privilégier le dialogue avec les acteurs de la société civile.
Améliorer la qualité démocratique grâce :
18. à la promotion de l’éthique de la délibération et de la décision, et de leur mise en œuvre ;
19. à des innovations permettant une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes et de toutes les populations : droit de vote aux élections locales pour les personnes étrangères régulièrement établies, reconnaissance du vote blanc, limitation stricte des cumuls de mandats et fonctions ;
20. à la mise en place d’un meilleur contrôle citoyen sur la dépense publique ;
21. à l’affectation de crédits des politiques publiques à l’expression et à l’organisation des citoyens, notamment les demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minimas sociaux ;
22. à la régulation étroite des activités financières pour les relier à leur fonction économique.
Renforcer les actions contre les inégalités, exclusions, discriminations et maltraitances :
23. en fixant les règles d’un contrat fiscal juste et redistributif pour faire face aux besoins collectifs, tout en prenant en compte l’environnement concurrentiel ;
24. en faisant de l’emploi de qualité pour tous, à temps choisi, une priorité nationale partagée ;
25. en évaluant puis relançant les politiques d’accès de tous aux droits de tous : alimentation, logement, énergie, santé, culture, etc. ;
26. en s’appuyant sur la participation et les capacités des habitants pour construire des nouvelles politiques de la ville et de la ruralité dans le cadre du développement des territoires.
Revivifier le « vivre ensemble », notamment :
27. Rechercher avec toutes et tous et avec toutes les générations, et en particulier avec les jeunes et avec les femmes, les conditions de leur pleine participation à la société ;
28. en généralisant progressivement le service civique pour qu’il s’étende peu à peu à tous les jeunes et à tous les âges ;
29. en redéfinissant les finalités et les moyens d’une éducation populaire et citoyenne tout au long de la vie.
Rendre l’Union européenne plus vivante, démocratique, sociale et plus active à l’extérieur :
30. Démocratiser la gouvernance européenne et doter le budget européen de ressources propres, afin de pouvoir développer les politiques communes internes et externes ;
31. en promouvant des équilibres écologiques soutenables pour préserver la planète ;
32. en intensifiant les partenariats et le co-développement avec l’Afrique et les pays du pourtour méditerranéen.autorités régionales et communautaires en tenant compte de la nouvelle réalité bruxelloise, particulièrement en matière d'emploi.
Le Pacte civique, une approche nouvelle du changement - En France
www.pacte-civique.org
Comment amorcer et accompagner dans la durée les transformations personnelles et collectives que requièrent les crises, dérives et fractures dont souffrent notre société et notre démocratie ? Pour répondre à cette question, des organisations et des personnalités ont décidées fin 2008 de lancer la démarche Pacte civique ; elles le promeuvent et proposent un diagnostic, une approche nouvelle du changement, une démarche basée sur l'engagement et la coopération.
Les 32 engagements
« La crise que nous subissons est à la fois financière, économique, sociale, écologique et morale. Elle nous appelle à penser, agir, vivre autrement en démocratie, à partir de quatre impératifs fondamentaux : créativité, sobriété, justice et fraternité. C’est ce que propose le Pacte civique. Il invite à œuvrer à un futur désirable pour tous. Mais en signant le pacte, chaque personne s’engage à appliquer à sa propre vie les quatre impératifs qu’elle veut pour la société.
Cela peut se traduire par 32 engagements :
1. Se donner régulièrement des temps de pause pour réfléchir au sens de son action et à l’équilibre de ses responsabilités.
2. Participer de manière constructive au débat public et prendre part aux votes.
3. Assumer ses obligations de contribuable et d’assureur/assuré social.
4. Consacrer du temps et/ou de l’argent à des engagements d’intérêt collectif, de solidarité ou syndicaux.
5. Aller à la rencontre de l’autre, quelle que soit sa différence, pour construire un vivre ensemble.
6. Reconnaitre le droit à la parole de chacune et de chacun et favoriser l'expression individuelle ou collective de ceux qui ont le plus de difficulté à s'exprimer ou à se faire comprendre.
7. Lutter contre les gaspillages et adopter des modes de vie plus équilibrés qui préservent la planète.
8. Dans l’éducation, promouvoir les talents et faire prévaloir la coopération ainsi que la non-violence sur la compétition.
9. Dans les collectivités locales, développer l’esprit de fraternité au service d’un vivre ensemble durable, sans exclusive ni exclusion.
10. Dans les entreprises, donner au respect des personnes une importance au moins égale au souci de rentabilité, réduire l’échelle des revenus, et renforcer la responsabilité sociale et environnementale dans le cadre d’une gouvernance élargie.
11. Dans les organisations syndicales, faire prévaloir l’accès de tous à un travail décent sur les revendications quantitatives ou catégorielles.
12. Dans les associations et organismes de l’économie sociale et solidaire, respecter les finalités, réactualiser le projet, et considérer le succès de chacun comme le succès de tous.
13. Dans les banques et organismes financiers, relier la prise de risque et la créativité à l’utilité économique et sociale des opérations et fixer des limites aux rémunérations.
14. Dans les fonctions publiques et services publics, redonner tout son sens et sa portée à la notion d’intérêt général et de service à la collectivité, pour tous les usagers sans exclusive.
15. Dans les médias, préserver leur autonomie et inscrire dans une charte déontologique le souci du débat démocratique et du rôle éducatif à l’égard des usagers.
16. Dans les communautés spirituelles et courants de pensée organisés, rechercher les valeurs communes du vivre "ensemble" dans le cadre de la laïcité.
17. Dans les partis politiques, donner la priorité aux enjeux réels sur les luttes internes et la compétition externe, et privilégier le dialogue avec les acteurs de la société civile.
Améliorer la qualité démocratique grâce :
18. à la promotion de l’éthique de la délibération et de la décision, et de leur mise en œuvre ;
19. à des innovations permettant une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes et de toutes les populations : droit de vote aux élections locales pour les personnes étrangères régulièrement établies, reconnaissance du vote blanc, limitation stricte des cumuls de mandats et fonctions ;
20. à la mise en place d’un meilleur contrôle citoyen sur la dépense publique ;
21. à l’affectation de crédits des politiques publiques à l’expression et à l’organisation des citoyens, notamment les demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minimas sociaux ;
22. à la régulation étroite des activités financières pour les relier à leur fonction économique.
Renforcer les actions contre les inégalités, exclusions, discriminations et maltraitances :
23. en fixant les règles d’un contrat fiscal juste et redistributif pour faire face aux besoins collectifs, tout en prenant en compte l’environnement concurrentiel ;
24. en faisant de l’emploi de qualité pour tous, à temps choisi, une priorité nationale partagée ;
25. en évaluant puis relançant les politiques d’accès de tous aux droits de tous : alimentation, logement, énergie, santé, culture, etc. ;
26. en s’appuyant sur la participation et les capacités des habitants pour construire des nouvelles politiques de la ville et de la ruralité dans le cadre du développement des territoires.
Revivifier le « vivre ensemble », notamment :
27. Rechercher avec toutes et tous et avec toutes les générations, et en particulier avec les jeunes et avec les femmes, les conditions de leur pleine participation à la société ;
28. en généralisant progressivement le service civique pour qu’il s’étende peu à peu à tous les jeunes et à tous les âges ;
29. en redéfinissant les finalités et les moyens d’une éducation populaire et citoyenne tout au long de la vie.
Rendre l’Union européenne plus vivante, démocratique, sociale et plus active à l’extérieur :
30. Démocratiser la gouvernance européenne et doter le budget européen de ressources propres, afin de pouvoir développer les politiques communes internes et externes ;
31. en promouvant des équilibres écologiques soutenables pour préserver la planète ;
32. en intensifiant les partenariats et le co-développement avec l’Afrique et les pays du pourtour méditerranéen.autorités régionales et communautaires en tenant compte de la nouvelle réalité bruxelloise, particulièrement en matière d'emploi.
Pour une politique sociale progressiste
Position de l'Association Suisse de Politique Sociale fondée sur la promotion de la solidarité (ASPS)
L'Association Suisse de Politique Sociale (ASPS) œuvre en faveur du développement de la politique sociale aux niveaux national et international. Elle stimule le dialogue entre les instances politiques, les administrations et les milieux scientifiques. Elle promeut dans l'opinion publique le développement d'une politique sociale progressiste.
En 1926 déjà, les fondateurs de l'ASPS se sont donnés pour but la promotion d'une politique sociale progressiste. De nombreuses propositions, présentées à l'époque, se sont depuis lors concrétisées. D'autres n'ont toujours pas abouti. De nouveaux problèmes sociaux sont apparus et d'autres, connus depuis longtemps, réapparaissent sous une autre forme. Aussi, la politique sociale ne peut pas être statique, mais elle doit adopter une approche dynamique. L'ASPS bâtit son action et réalise ses objectifs en s'inspirant des valeurs fondamentales adoptées depuis 1926.
La situation actuelle
Aujourd'hui et demain, la tâche consiste à définir les valeurs de base qui sont fondamentales pour une politique sociale progressiste. Il convient également de reformuler ce que signifie, au cours d'une période concrète, leur mise en pratique. Ainsi, non seulement la diffusion de l'idée de politique sociale progressiste, mais aussi sa définition font partie des tâches de base permanentes de l'ASPS. Ce n'est qu'au travers d'un dialogue avec les acteurs socio-politiques qu'un tel objectif peut être atteint. L'ASPS promeut ce dialogue et rend publics ses résultats.
Les valeurs de base
Le primat de la politique sociale
La politique sociale ne se limite pas au seul domaine du « social ». Les causes (et les solutions) des problèmes sociaux sont ancrées dans tous les domaines de la pratique politique. La meilleure politique sociale (qui est aussi la meilleure politique économique) est celle qui veille préventivement à ce que les développements économiques et sociaux se déroulent dans une perspective socialement acceptable.
Une approche globale
La pratique de segmentation de la sécurité sociale n'offre pas de solution solide à la résolution des problèmes sociaux. Les rapports entre les différents risques sociaux doivent être reconnus. Une prise en considération de l'ensemble des branches des assurances sociales est incontournable pour permettre la résolution des problèmes de demain. Cela signifie aussi que les frontières des compétences doivent être franchies; en effet, à court et moyen terme, les facteurs de risques (par exemple l'âge, la santé, les conditions de vie, le travail), les instances juridiques (LAVS, LACI, aide sociale, etc.) et administratives (OFAS, SECO, départements cantonaux, organes municipaux, etc.) ainsi que les groupes de pression vont sans doute conserver leur champ d'action et la fragmentation qui en résulte.
Une politique sociale efficace
Contrairement à des politiques publiques de caractère assistanciel, agissant au cas par cas, en fonction des besoins « individuels -. une politique sociale efficace dans un État social est d'abord une politique structurelle. Une telle politique sociale doit développer des perspectives à long terme, ne pas dépendre des cycles conjoncturels à court terme relevant du développement économique, ni se reposer sur l'a priori d'une croissance permanente. Elle sait se montrer économe lorsque les moyens disponibles sont plus limités.
Une politique sociale qui s'inspire du principe de solidarité
La solidarité conduit à une meilleure répartition par une réduction des disparités entre ceux qui ont beaucoup et ceux qui ont peu. Elle invite ceux qui bénéficient de la répartition à avoir une attitude responsable avec les moyens mis à leur disposition. Elle promeut l'aide à l'entraide, afin d'assurer pour soi-même et pour ses proches, une qualité de vie acceptable.
Une politique sociale développée dans une perspective globale
Dans notre pays, nombre de problèmes sociaux sont induits par les disparités entre États riches et États pauvres. Ils ne pourront être résolus que par une réduction de ces disparités. La Suisse, l'un des pays les plus riches du monde, doit y apporter une contribution efficace.
Une politique sociale qui s'appuie sur un service public
Une politique sociale progressiste a besoin d'un service public solide, efficient, démocratiquement légitimé et transparent afin de garantir une réelle justice distributive.
Une politique sociale évaluée
La politique sociale doit formuler des objectifs et préciser les moyens permettant de les atteindre. La mesure de l'efficacité de la politique sociale doit être conduite de manière permanente dans le cadre d'une évaluation. Les buts de la politique sociale doivent, d'ailleurs, être eux-mêmes soumis à évaluation.
www.asps.ch
Position de l'Association Suisse de Politique Sociale fondée sur la promotion de la solidarité (ASPS)
L'Association Suisse de Politique Sociale (ASPS) œuvre en faveur du développement de la politique sociale aux niveaux national et international. Elle stimule le dialogue entre les instances politiques, les administrations et les milieux scientifiques. Elle promeut dans l'opinion publique le développement d'une politique sociale progressiste.
En 1926 déjà, les fondateurs de l'ASPS se sont donnés pour but la promotion d'une politique sociale progressiste. De nombreuses propositions, présentées à l'époque, se sont depuis lors concrétisées. D'autres n'ont toujours pas abouti. De nouveaux problèmes sociaux sont apparus et d'autres, connus depuis longtemps, réapparaissent sous une autre forme. Aussi, la politique sociale ne peut pas être statique, mais elle doit adopter une approche dynamique. L'ASPS bâtit son action et réalise ses objectifs en s'inspirant des valeurs fondamentales adoptées depuis 1926.
La situation actuelle
Aujourd'hui et demain, la tâche consiste à définir les valeurs de base qui sont fondamentales pour une politique sociale progressiste. Il convient également de reformuler ce que signifie, au cours d'une période concrète, leur mise en pratique. Ainsi, non seulement la diffusion de l'idée de politique sociale progressiste, mais aussi sa définition font partie des tâches de base permanentes de l'ASPS. Ce n'est qu'au travers d'un dialogue avec les acteurs socio-politiques qu'un tel objectif peut être atteint. L'ASPS promeut ce dialogue et rend publics ses résultats.
Les valeurs de base
Le primat de la politique sociale
La politique sociale ne se limite pas au seul domaine du « social ». Les causes (et les solutions) des problèmes sociaux sont ancrées dans tous les domaines de la pratique politique. La meilleure politique sociale (qui est aussi la meilleure politique économique) est celle qui veille préventivement à ce que les développements économiques et sociaux se déroulent dans une perspective socialement acceptable.
Une approche globale
La pratique de segmentation de la sécurité sociale n'offre pas de solution solide à la résolution des problèmes sociaux. Les rapports entre les différents risques sociaux doivent être reconnus. Une prise en considération de l'ensemble des branches des assurances sociales est incontournable pour permettre la résolution des problèmes de demain. Cela signifie aussi que les frontières des compétences doivent être franchies; en effet, à court et moyen terme, les facteurs de risques (par exemple l'âge, la santé, les conditions de vie, le travail), les instances juridiques (LAVS, LACI, aide sociale, etc.) et administratives (OFAS, SECO, départements cantonaux, organes municipaux, etc.) ainsi que les groupes de pression vont sans doute conserver leur champ d'action et la fragmentation qui en résulte.
Une politique sociale efficace
Contrairement à des politiques publiques de caractère assistanciel, agissant au cas par cas, en fonction des besoins « individuels -. une politique sociale efficace dans un État social est d'abord une politique structurelle. Une telle politique sociale doit développer des perspectives à long terme, ne pas dépendre des cycles conjoncturels à court terme relevant du développement économique, ni se reposer sur l'a priori d'une croissance permanente. Elle sait se montrer économe lorsque les moyens disponibles sont plus limités.
Une politique sociale qui s'inspire du principe de solidarité
La solidarité conduit à une meilleure répartition par une réduction des disparités entre ceux qui ont beaucoup et ceux qui ont peu. Elle invite ceux qui bénéficient de la répartition à avoir une attitude responsable avec les moyens mis à leur disposition. Elle promeut l'aide à l'entraide, afin d'assurer pour soi-même et pour ses proches, une qualité de vie acceptable.
Une politique sociale développée dans une perspective globale
Dans notre pays, nombre de problèmes sociaux sont induits par les disparités entre États riches et États pauvres. Ils ne pourront être résolus que par une réduction de ces disparités. La Suisse, l'un des pays les plus riches du monde, doit y apporter une contribution efficace.
Une politique sociale qui s'appuie sur un service public
Une politique sociale progressiste a besoin d'un service public solide, efficient, démocratiquement légitimé et transparent afin de garantir une réelle justice distributive.
Une politique sociale évaluée
La politique sociale doit formuler des objectifs et préciser les moyens permettant de les atteindre. La mesure de l'efficacité de la politique sociale doit être conduite de manière permanente dans le cadre d'une évaluation. Les buts de la politique sociale doivent, d'ailleurs, être eux-mêmes soumis à évaluation.
www.asps.ch
La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de personnes
qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres.
Ainsi, les problèmes rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe.
La solidarité conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté aux problèmes des autres,
sans quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.
qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres.
Ainsi, les problèmes rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres concernent l'ensemble du groupe.
La solidarité conduit l'homme à se comporter comme s'il était directement confronté aux problèmes des autres,
sans quoi, c'est l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.
À l'heure de la vieillesse :
Douze orientations pour l’action
Entrer dans le temps de la vieillesse, c’est prendre une route de plus en plus longue et diversifiée. Dans le cadre de l’année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations (2012), un très grand nombre de propositions ont été émises. Le projet général consiste à favoriser tant que faire se peut un vieillissement actif accessible au plus grand nombre peut se traduire en un faisceau d’actions correspondant à autant d’initiatives à la fois diverses et complémentaires, expression et porteuses de solidarités.
Énumérons-les sans prétendre à l’exhaustivité.
1. Soutenir résolument les initiatives d’engagement social des retraités ainsi que des groupements dans lesquelles
ils choisissent de développer leurs actions dans la solidarité.
2. Aménager la flexibilité du passage à la retraite en tenant compte de la situation réel des personnes ainsi que des effets à court, moyen et long terme des mesures retenues.
3. Promouvoir des parcours différenciés dans l’aménagement des fins de carrière et d’entrer dans la retraite (retraite anticipée, retrait partiel, anticipation des risques, etc.).
4. Promouvoir les diverses formes d’entraide intergénérationnelle, si possible autogérées, en soutenant le vigoureux essor des initiatives en cours.
5. Soutenir les initiatives d’information sur le vieillissement actif pour nourrir les aspirations locales, soutenir l’exemplarité et ouvrir la voie à d’éventuelles formes de coopération.
6. Promouvoir l’habitat intergénérationnel au niveau de la « maison », du quartier, du bourg et de la ville.
7. Soutenir résolument toutes les formes de lutte contre la constitution de ghettos.
8. Poursuivre la lutte contre la pauvreté à tous les âges.
9. Anticiper et développer l’accès à la formation permanente.
10. Soutenir les initiatives de formation adaptées aux étapes du parcours de vie et aux transformations des modalités d’insertion dans la mobilité professionnelle.
11. S’associer aux initiatives d’échange et de partage qui se développent au niveau national et au niveau européen.
12. Identifier et promouvoir des réseaux d’échanges et de partage.
Douze orientations pour l’action
Entrer dans le temps de la vieillesse, c’est prendre une route de plus en plus longue et diversifiée. Dans le cadre de l’année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations (2012), un très grand nombre de propositions ont été émises. Le projet général consiste à favoriser tant que faire se peut un vieillissement actif accessible au plus grand nombre peut se traduire en un faisceau d’actions correspondant à autant d’initiatives à la fois diverses et complémentaires, expression et porteuses de solidarités.
Énumérons-les sans prétendre à l’exhaustivité.
1. Soutenir résolument les initiatives d’engagement social des retraités ainsi que des groupements dans lesquelles
ils choisissent de développer leurs actions dans la solidarité.
2. Aménager la flexibilité du passage à la retraite en tenant compte de la situation réel des personnes ainsi que des effets à court, moyen et long terme des mesures retenues.
3. Promouvoir des parcours différenciés dans l’aménagement des fins de carrière et d’entrer dans la retraite (retraite anticipée, retrait partiel, anticipation des risques, etc.).
4. Promouvoir les diverses formes d’entraide intergénérationnelle, si possible autogérées, en soutenant le vigoureux essor des initiatives en cours.
5. Soutenir les initiatives d’information sur le vieillissement actif pour nourrir les aspirations locales, soutenir l’exemplarité et ouvrir la voie à d’éventuelles formes de coopération.
6. Promouvoir l’habitat intergénérationnel au niveau de la « maison », du quartier, du bourg et de la ville.
7. Soutenir résolument toutes les formes de lutte contre la constitution de ghettos.
8. Poursuivre la lutte contre la pauvreté à tous les âges.
9. Anticiper et développer l’accès à la formation permanente.
10. Soutenir les initiatives de formation adaptées aux étapes du parcours de vie et aux transformations des modalités d’insertion dans la mobilité professionnelle.
11. S’associer aux initiatives d’échange et de partage qui se développent au niveau national et au niveau européen.
12. Identifier et promouvoir des réseaux d’échanges et de partage.
Les solidarités entre les générations :
Dix-huit idées-guides pour organiser l’action
« L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait. »
Georges Bernanos
Un but : définir une politique pour tous les âges, un corpus d'objectifs et de mesures qui peuvent concourir à la promotion d'une société engagée dans la consolidation d'une forte solidarité entre les générations.
La mise en œuvre de ce projet a déjà commencé; ci et là, portée par des personnalités et des groupes d'envergures diverses, mais animés par une pensée convergente. L’heure est venue d’un engagement ferme: nous proposons dix-huit idées-guide.
1. Promouvoir des politiques publiques qui, de manière systématique et approfondie, s’efforcent de garantir et de consolider les relations entre les générations et de veiller à l’équité et à la solidarité dans l’attribution des ressources; tout cela en retenant ces cinq âges de la vie que l’on désigne usuellement par les termes suivants: « enfance », « jeunesse », « âge adulte (actifs) », « troisième âge » et « quatrième âge ».
2. Promouvoir et développer les droits et les mesures garantissant l’accès de tous à un niveau de ressources digne, et cela à toutes les étapes du parcours de vie. Développer des initiatives orientées vers les personnes et les groupes qui connaissent des difficultés subites en fonction des transformations des modes de vie et dont les effets ne sont pas encore pris en considération par les systèmes d’assurance sociale.
3. Promouvoir l’équité dans la mise à disposition des ressources collective et des services publics, en particulier dans les domaines de la santé, de l’administration publique, des services sociaux et pédagogiques; en réduisant résolument les risques de disparités et de rationnement occulte, entre les catégories d’âges et au sein de chacune d’elles, spécialement dans le cadre de l’implantation des nouvelles technologies (information, communication, administration privée et publique.).
4. Promouvoir, le cas échéant construire les services publics et privés permettant de satisfaire les besoins du plus grand nombre; la garantie d’une large accessibilité constituant un critère clé de la légitimité et du développement de ces actions et institutions.
5. Promouvoir la possibilité de vivre chez soi, de manière différenciée, mais à tous les âges, en tout cas « le plus longtemps possible ». L’aspiration est forte de disposer non seulement d’un toit, mais d’un chez soi, d’un lieu de vie, d’un espace d’autonomie pour une vie privée de qualité, condition majeure de l’exercice de la liberté.
6. Promouvoir la dimension intergénérationnelle des espaces de vie (quartier, bourg, village): faire en sorte qu’ils offrent au plus grand nombre un espace d’identification et des possibilités d’échanges et d’expression de la solidarité, y compris entre les groupes d’âge différents.
7. Promouvoir et développer les mesures qui garantissent un droit de l’enfance et de la jeunesse à la protection et à l’éducation, à l’instruction et à la formation.
8. Promouvoir et développer les activités de socialisation qui se déroulent dans un contexte multigénérationnel, qu'elles relèvent de l'apprentissage, du loisir ou de pratiques d'entraide.
9. Promouvoir, sur la base de critères transparents, les initiatives prises par le milieu associatif, plus particulièrement celles qui relèvent de l’entraide et des services bénévoles dans les domaines de l’action sociale, de la santé, de l’accueil, de la formation, de la culture et du sport.
10. Promouvoir et mettre à disposition les informations, les formations, les compétences et les ressources permettant à chacun de définir un projet personnel et collectif et de conduire des activités aux différentes étapes de son parcours de vie, et cela en fonction des transformations structurelles de son environnement social.
11. Promouvoir des initiatives qui assurent une réelle consistance aux relations sociales réduisant le plus possible les risques d’exclusion et de « mort sociale » qui anéantissent le sentiment d'utilité sociale, la possibilité de donner, de recevoir et d’être considéré.
12. Promouvoir des initiatives qui préviennent l’entrée dans la solitude non choisie porteuse de souffrances, accélératrice des fragilités privant de l’accès aux biens, aux services et aux prestations spécifiques correspondant aux besoins de chaque catégorie d’âge.
13. Promouvoir et stimuler des initiatives susceptibles de réduire voire d’éradiquer la stigmatisation de différents groupes sociaux à tous les âges de leur parcours de vie. Favoriser et soutenir les initiatives culturelles et pédagogiques entreprises par les différents groupes sociaux en vue d’at-teindre ces objectifs.
14. Promouvoir des actions systématiques de prévention contre l’émergence des ghettos. Ceux-ci apparaissent fréquemment selon des modalités que « l’on ne voit parvenir »; une vigilance aiguë s’impose, particulièrement en amont, dans les projets d’aménagement des espaces, d’organisation des services et d’implantation des équipements, en particulier des réseaux de transport et de communication.
15. Promouvoir et soutenir les initiatives qui contrent les discriminations liées à l’âge (accès aux fonctions, aux responsabilités, à des statuts sociaux, aux biens et aux services, etc.).
16. Promouvoir à la fois les débats, les échanges et des services susceptibles de favoriser les conditions dans lesquelles est assumé le temps de la fin de vie. La garantie du respect de la volonté du mourant occupant une position centrale et déterminante.
17. Promouvoir les nouvelles pratiques professionnelles appelées à répondre aux besoins spécifiques qui apparaissent dans une société à quatre générations, en particulier dans les domaines de l’animation, des services de proximité, des soins et de l’entraide. Ces initiatives éviteront, dans toute la mesure du possible, un renforcement de la division du travail qui induit des blocages dans la gestion et la circulation de l'information, mais surtout des difficultés d'accès pour les usagers.
18. Promouvoir les initiatives susceptibles de conserver et de développer la mémoire collective, en particulier en stimulant les échanges entre les membres des quatre générations (rencontres, récits, enseignements, documentation écrite, presse, images, spectacle de diverses natures, activités communes, etc.
Longue énumération. Les contours d'un programme. Sans doute, des correctifs et des ajouts s'imposeront dans la suite du débat qui a déjà commencé. À ceux qui sont tentés de baisser les bras ou de se draper dans un pessimisme entendu, on peut suggérer que nous n'avons pas le choix. Il nous appartient d'honorer l'exigeant cadeau d'une vie plus longue en lui donnant le meilleur contenu pour soi et pour tous. Rien ne permet d'affirmer que c'est impossible. Nos descendants nous attendent.
Jean-Pierre Fragnière
Dix-huit idées-guides pour organiser l’action
« L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait. »
Georges Bernanos
Un but : définir une politique pour tous les âges, un corpus d'objectifs et de mesures qui peuvent concourir à la promotion d'une société engagée dans la consolidation d'une forte solidarité entre les générations.
La mise en œuvre de ce projet a déjà commencé; ci et là, portée par des personnalités et des groupes d'envergures diverses, mais animés par une pensée convergente. L’heure est venue d’un engagement ferme: nous proposons dix-huit idées-guide.
1. Promouvoir des politiques publiques qui, de manière systématique et approfondie, s’efforcent de garantir et de consolider les relations entre les générations et de veiller à l’équité et à la solidarité dans l’attribution des ressources; tout cela en retenant ces cinq âges de la vie que l’on désigne usuellement par les termes suivants: « enfance », « jeunesse », « âge adulte (actifs) », « troisième âge » et « quatrième âge ».
2. Promouvoir et développer les droits et les mesures garantissant l’accès de tous à un niveau de ressources digne, et cela à toutes les étapes du parcours de vie. Développer des initiatives orientées vers les personnes et les groupes qui connaissent des difficultés subites en fonction des transformations des modes de vie et dont les effets ne sont pas encore pris en considération par les systèmes d’assurance sociale.
3. Promouvoir l’équité dans la mise à disposition des ressources collective et des services publics, en particulier dans les domaines de la santé, de l’administration publique, des services sociaux et pédagogiques; en réduisant résolument les risques de disparités et de rationnement occulte, entre les catégories d’âges et au sein de chacune d’elles, spécialement dans le cadre de l’implantation des nouvelles technologies (information, communication, administration privée et publique.).
4. Promouvoir, le cas échéant construire les services publics et privés permettant de satisfaire les besoins du plus grand nombre; la garantie d’une large accessibilité constituant un critère clé de la légitimité et du développement de ces actions et institutions.
5. Promouvoir la possibilité de vivre chez soi, de manière différenciée, mais à tous les âges, en tout cas « le plus longtemps possible ». L’aspiration est forte de disposer non seulement d’un toit, mais d’un chez soi, d’un lieu de vie, d’un espace d’autonomie pour une vie privée de qualité, condition majeure de l’exercice de la liberté.
6. Promouvoir la dimension intergénérationnelle des espaces de vie (quartier, bourg, village): faire en sorte qu’ils offrent au plus grand nombre un espace d’identification et des possibilités d’échanges et d’expression de la solidarité, y compris entre les groupes d’âge différents.
7. Promouvoir et développer les mesures qui garantissent un droit de l’enfance et de la jeunesse à la protection et à l’éducation, à l’instruction et à la formation.
8. Promouvoir et développer les activités de socialisation qui se déroulent dans un contexte multigénérationnel, qu'elles relèvent de l'apprentissage, du loisir ou de pratiques d'entraide.
9. Promouvoir, sur la base de critères transparents, les initiatives prises par le milieu associatif, plus particulièrement celles qui relèvent de l’entraide et des services bénévoles dans les domaines de l’action sociale, de la santé, de l’accueil, de la formation, de la culture et du sport.
10. Promouvoir et mettre à disposition les informations, les formations, les compétences et les ressources permettant à chacun de définir un projet personnel et collectif et de conduire des activités aux différentes étapes de son parcours de vie, et cela en fonction des transformations structurelles de son environnement social.
11. Promouvoir des initiatives qui assurent une réelle consistance aux relations sociales réduisant le plus possible les risques d’exclusion et de « mort sociale » qui anéantissent le sentiment d'utilité sociale, la possibilité de donner, de recevoir et d’être considéré.
12. Promouvoir des initiatives qui préviennent l’entrée dans la solitude non choisie porteuse de souffrances, accélératrice des fragilités privant de l’accès aux biens, aux services et aux prestations spécifiques correspondant aux besoins de chaque catégorie d’âge.
13. Promouvoir et stimuler des initiatives susceptibles de réduire voire d’éradiquer la stigmatisation de différents groupes sociaux à tous les âges de leur parcours de vie. Favoriser et soutenir les initiatives culturelles et pédagogiques entreprises par les différents groupes sociaux en vue d’at-teindre ces objectifs.
14. Promouvoir des actions systématiques de prévention contre l’émergence des ghettos. Ceux-ci apparaissent fréquemment selon des modalités que « l’on ne voit parvenir »; une vigilance aiguë s’impose, particulièrement en amont, dans les projets d’aménagement des espaces, d’organisation des services et d’implantation des équipements, en particulier des réseaux de transport et de communication.
15. Promouvoir et soutenir les initiatives qui contrent les discriminations liées à l’âge (accès aux fonctions, aux responsabilités, à des statuts sociaux, aux biens et aux services, etc.).
16. Promouvoir à la fois les débats, les échanges et des services susceptibles de favoriser les conditions dans lesquelles est assumé le temps de la fin de vie. La garantie du respect de la volonté du mourant occupant une position centrale et déterminante.
17. Promouvoir les nouvelles pratiques professionnelles appelées à répondre aux besoins spécifiques qui apparaissent dans une société à quatre générations, en particulier dans les domaines de l’animation, des services de proximité, des soins et de l’entraide. Ces initiatives éviteront, dans toute la mesure du possible, un renforcement de la division du travail qui induit des blocages dans la gestion et la circulation de l'information, mais surtout des difficultés d'accès pour les usagers.
18. Promouvoir les initiatives susceptibles de conserver et de développer la mémoire collective, en particulier en stimulant les échanges entre les membres des quatre générations (rencontres, récits, enseignements, documentation écrite, presse, images, spectacle de diverses natures, activités communes, etc.
Longue énumération. Les contours d'un programme. Sans doute, des correctifs et des ajouts s'imposeront dans la suite du débat qui a déjà commencé. À ceux qui sont tentés de baisser les bras ou de se draper dans un pessimisme entendu, on peut suggérer que nous n'avons pas le choix. Il nous appartient d'honorer l'exigeant cadeau d'une vie plus longue en lui donnant le meilleur contenu pour soi et pour tous. Rien ne permet d'affirmer que c'est impossible. Nos descendants nous attendent.
Jean-Pierre Fragnière
SolidaritéS
Un mouvement politique anticapitaliste, féministe et écosocialiste actif notamment à Genève, Vaud et Neuchâtel.
« SolidaritéS est un collectif composé de femmes et d’hommes persuadé-e-s que la politique est à la fois un champ de réflexion et un terrain d’action. C’est dans cette rencontre entre théorie et pratique que nous situons notre engagement. Notre collectif préconise la réflexion, la discussion et l’action ouvertes, bannissant tout sectarisme.
« Nous sommes anticapitalistes, internationalistes et révolutionnaires: notre refus de toutes les formes d’exploitation et d’oppression, où qu’elles se situent dans le monde, implique la volonté de rompre radicalement avec le capitalisme et appelle un projet de nouvelle société à construire, remettant en cause la dictature des intérêts d’une petite minorité.
Nous sommes féministes, car il ne pourra y avoir d’émancipation réelle des femmes et des hommes sans remise en question de toutes les formes de domination masculine et d’oppression patriarcale.
Nous sommes antiracistes, car le projet de société pour lequel nous nous battons est radicalement incompatible avec un étiquetage de l’humanité en fonction de la nationalité ou de la « race » et de prétendues qualités ou défauts qui leur seraient liés.
Comme écosocialistes, nous participons à toutes les luttes visant à préserver les ressources et les conditions naturelles nécessaires à la vie dans toute sa diversité.
Nous sommes conscient-e-s que le projet socialiste auquel nous voulons contribuer ne prendra corps qu’à travers le développement des luttes de tous les exploité-e-s et opprimé-e-s, ainsi que par des échanges d’expériences et des débats, à l’échelle nationale et internationale. »
L’action de SolidaritéS se déploie, en particulier, par l’activité de ses élu-e-s dans plusieurs canton et communes.
www.solidarites.ch
Un mouvement politique anticapitaliste, féministe et écosocialiste actif notamment à Genève, Vaud et Neuchâtel.
« SolidaritéS est un collectif composé de femmes et d’hommes persuadé-e-s que la politique est à la fois un champ de réflexion et un terrain d’action. C’est dans cette rencontre entre théorie et pratique que nous situons notre engagement. Notre collectif préconise la réflexion, la discussion et l’action ouvertes, bannissant tout sectarisme.
« Nous sommes anticapitalistes, internationalistes et révolutionnaires: notre refus de toutes les formes d’exploitation et d’oppression, où qu’elles se situent dans le monde, implique la volonté de rompre radicalement avec le capitalisme et appelle un projet de nouvelle société à construire, remettant en cause la dictature des intérêts d’une petite minorité.
Nous sommes féministes, car il ne pourra y avoir d’émancipation réelle des femmes et des hommes sans remise en question de toutes les formes de domination masculine et d’oppression patriarcale.
Nous sommes antiracistes, car le projet de société pour lequel nous nous battons est radicalement incompatible avec un étiquetage de l’humanité en fonction de la nationalité ou de la « race » et de prétendues qualités ou défauts qui leur seraient liés.
Comme écosocialistes, nous participons à toutes les luttes visant à préserver les ressources et les conditions naturelles nécessaires à la vie dans toute sa diversité.
Nous sommes conscient-e-s que le projet socialiste auquel nous voulons contribuer ne prendra corps qu’à travers le développement des luttes de tous les exploité-e-s et opprimé-e-s, ainsi que par des échanges d’expériences et des débats, à l’échelle nationale et internationale. »
L’action de SolidaritéS se déploie, en particulier, par l’activité de ses élu-e-s dans plusieurs canton et communes.
www.solidarites.ch
La solidarité est vaine sans action transformatrice !
Dans le monde industrialisé du XXe siècle, la solidarité est devenue essentiellement l’affaire de la sécurité sociale pilotée par l’Etat. Mais au XXIe siècle ce modèle est remis en cause. L’économie est de plus en plus éclatée entre grandes entreprises tueuses d’emploi et économie informelle organisée pour la survie. La croissance, clé de voute du système, est mise en échec par la crise environnementale dont le changement climatique est le symptôme le plus éclatant. Le financement de la sécurité sociale n’est plus assuré à long terme car il reposait sur la croissance. Le dernier filet de sécurité constitué par l’aide sociale est lui-même fragilisé par des finances publiques mises à mal par la crise financière et contestée sur le plan politique.
Pourtant nous avons de plus en plus besoin de solidarités. Les migrations indiquent qu’il n’existe plus qu’une seule société globalisée. L’instabilité des revenus d’une part grandissante de la population européenne fait croître inexorablement le nombre de personnes dépendant de l’aide sociale et, de plus en plus, seulement de l’aide donnée bénévolement à travers les organisations de la société civile, dont les Eglises.
Dans ma pratique au sein de la Pastorale œcuménique dans le monde du travail des Eglise catholique et protestante du canton de Vaud, je constate ce double phénomène. La plupart des personnes qui frappent à ma porte disposent d’un passeport européen (Portugal, Espagne, Italie), mais viennent d’Afrique ou d’Amérique latine. La moitié a 40 ans ou plus. Elles ont vécu de travail précaire dans l’Union européenne pendant 10 ou 20 ans. Elles ont tout perdu avec la crise financière et repartent chercher ailleurs d’autres emplois précaires. Certaines arrivent en Suisse. Ces personnes dépendent parfois complètement de l’aide bénévole donnée par les réseaux associatifs et ecclésiaux pour survivre, tenter de s’insérer dans le marché du travail local et apprendre le français. Quelle que soit leur chance d’intégration socio-économique en Suisse, elles arriveront à l’âge de la retraite avec des rentes insuffisantes pour vivre.
Est-il vain de les aider à trouver un emploi qui restera la plupart du temps fragile et mal payé ? Quelle alternative existe-t-il sachant qu’un retour dans leur pays d’origine est pratiquement impensable et qu’il est totalement illusoire dans leur premier pays de domicile en Europe ? Quelle solidarité est vraiment efficace pour que ces personnes jouissent enfin de leur droit fondamentaux quelque part sur cette planète ?
Je suis frappé par la force émanent de ces personnes. Leur courage, leur capacité de résilience est immense. Comme me le disait l’une d’elle : « je réussirai à trouver une place, pour mes enfants, pour qu’ils aient une vie meilleure ». Leur dignité est inviolable et elles le montrent jour après jour. Reste à construire une société, et singulièrement un système économique, qui permette de vivre dans la dignité sans toute cette souffrance.
Sans nécessairement rattacher la construction de cet espace de fraternité à la présence de Dieu – c’est un acte de foi personnel, une solidarité efficace a besoin aujourd’hui d’une action transformatrice des structures sociales et économiques. Dans mon travail au sein de la pastorale œcuménique dans le monde du travail, cela passe par une contribution à l’économie sociale et solidaire, par une recherche de solutions qui contribuent à la mise en place d’une économie sans croissance et sans exploitation sans fin de la planète et de l’être humain. J’en suis loin tant les contraintes sont grandes. Mais cet horizon est indispensable pour que la solidarité que j’essaie de vivre au quotidien ait un sens.
Jean-Claude Huot, aumônier dans le monde du travail
Dans le monde industrialisé du XXe siècle, la solidarité est devenue essentiellement l’affaire de la sécurité sociale pilotée par l’Etat. Mais au XXIe siècle ce modèle est remis en cause. L’économie est de plus en plus éclatée entre grandes entreprises tueuses d’emploi et économie informelle organisée pour la survie. La croissance, clé de voute du système, est mise en échec par la crise environnementale dont le changement climatique est le symptôme le plus éclatant. Le financement de la sécurité sociale n’est plus assuré à long terme car il reposait sur la croissance. Le dernier filet de sécurité constitué par l’aide sociale est lui-même fragilisé par des finances publiques mises à mal par la crise financière et contestée sur le plan politique.
Pourtant nous avons de plus en plus besoin de solidarités. Les migrations indiquent qu’il n’existe plus qu’une seule société globalisée. L’instabilité des revenus d’une part grandissante de la population européenne fait croître inexorablement le nombre de personnes dépendant de l’aide sociale et, de plus en plus, seulement de l’aide donnée bénévolement à travers les organisations de la société civile, dont les Eglises.
Dans ma pratique au sein de la Pastorale œcuménique dans le monde du travail des Eglise catholique et protestante du canton de Vaud, je constate ce double phénomène. La plupart des personnes qui frappent à ma porte disposent d’un passeport européen (Portugal, Espagne, Italie), mais viennent d’Afrique ou d’Amérique latine. La moitié a 40 ans ou plus. Elles ont vécu de travail précaire dans l’Union européenne pendant 10 ou 20 ans. Elles ont tout perdu avec la crise financière et repartent chercher ailleurs d’autres emplois précaires. Certaines arrivent en Suisse. Ces personnes dépendent parfois complètement de l’aide bénévole donnée par les réseaux associatifs et ecclésiaux pour survivre, tenter de s’insérer dans le marché du travail local et apprendre le français. Quelle que soit leur chance d’intégration socio-économique en Suisse, elles arriveront à l’âge de la retraite avec des rentes insuffisantes pour vivre.
Est-il vain de les aider à trouver un emploi qui restera la plupart du temps fragile et mal payé ? Quelle alternative existe-t-il sachant qu’un retour dans leur pays d’origine est pratiquement impensable et qu’il est totalement illusoire dans leur premier pays de domicile en Europe ? Quelle solidarité est vraiment efficace pour que ces personnes jouissent enfin de leur droit fondamentaux quelque part sur cette planète ?
Je suis frappé par la force émanent de ces personnes. Leur courage, leur capacité de résilience est immense. Comme me le disait l’une d’elle : « je réussirai à trouver une place, pour mes enfants, pour qu’ils aient une vie meilleure ». Leur dignité est inviolable et elles le montrent jour après jour. Reste à construire une société, et singulièrement un système économique, qui permette de vivre dans la dignité sans toute cette souffrance.
Sans nécessairement rattacher la construction de cet espace de fraternité à la présence de Dieu – c’est un acte de foi personnel, une solidarité efficace a besoin aujourd’hui d’une action transformatrice des structures sociales et économiques. Dans mon travail au sein de la pastorale œcuménique dans le monde du travail, cela passe par une contribution à l’économie sociale et solidaire, par une recherche de solutions qui contribuent à la mise en place d’une économie sans croissance et sans exploitation sans fin de la planète et de l’être humain. J’en suis loin tant les contraintes sont grandes. Mais cet horizon est indispensable pour que la solidarité que j’essaie de vivre au quotidien ait un sens.
Jean-Claude Huot, aumônier dans le monde du travail
« Enseigner la compréhension entre les humains est la condition et le garant de la solidarité intellectuelle et morale de l'humanité. » - Edgar Morin
Engagée depuis plusieurs décennies dans la diffusion de la littérature « sociale », la librairie Albert le Grand est à votre disposition si vous souhaitez acquérir les ouvrages présentés ici ou indiqués par les conférenciers du colloque.
Librairie Albert le Grand, rue du Temple 1, 1700 Fribourg, T. 026 347 35 35 *librairie@albert-le-grand.ch - www.albert-le-grand.ch |
Découvrez le site :
www.socialinfo.ch Ce site propose des informations pour découvrir la politique et les actions sociales dans le pays. Des textes de synthèse, des livres récents à découvrir et un accès direct au Dictionnaire des Âges et des générations. |
La revue REISO informe les professionnel·le·s de l’action sociale et de la santé. Elle favorise le partage des savoirs et des expériences en Suisse romande. Une mine d’informations à explorer régulièrement.
www.reiso.org |
Ce colloque se déroule à l'EESP. Ce n'est pas par hasard. Dès le début du XXe siècle, des personnes et des groupes tentent de s'organiser pour venir en aide, efficacement et professionnellement, aux personnes vivant des difficultés sociales, c'est-à-dire les pauvres, les familles et les enfants dans le besoin, voire victimes d’abandon et de mauvais traitements. Il y a plus de 50 ans portés par la convergence de solides mouvements de solidarité, l’éésp a été conçue et consolidée. L'action de ce lieu de formation se poursuit au sein de la HES–SO, dans une perspective qui fait sa raison d'être : servir avec compétence les personnes et les groupes sociaux fragiles, souvent démunis, toujours confrontés à de lourdes difficultés.
Ce colloque veut aussi rendre hommage aux pionnières et aux pionniers qui nous ont quitté, en particulier à : Heidi et Georges Baierlé, Monique Pahud-Veillard, Pierre Conne, Jean-Claude Wagnières et Michèle Dubochet. www.eesp.ch |
Pages romandes est une revue d’échanges sur le handicap mental. Son but est de favoriser l’information et la formation continue des personnes intéressées par toutes les questions touchant le handicap mental et la pédagogie spécialisée. Vous découvrirez de larges extraits des débats et des exposés présentés au cours de ce colloque dans le numéro de juin 2015 de la revue.
www.pagesromandes.ch |
Article 60 : le journal qui présente des mouvements associatifs de Suisse romande et leur donne la parole. Un lieu de convergence de groupes sociaux unis dans des projets originaux et le plus souvent passionnés.
Un trait d’union original à découvrir, à soutenir et à promouvoir. www.article60.com |
« Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l'entraide et la solidarité visant à un but commun : l'épanouissement de chacun dans le respect des différences. » Françoise Dolto
Découvrez un nouveau livre : Pratiques solidaires - Jean-Pierre Fragnière 99 mots pour dire la solidarité Éd. À la carte, Sierre, 2015, 128 pages, CHF 17.- " Une société ne peut progresser en complexité que si elle progresse en solidarité " nous suggère Edgar Morin. La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante. Elle relie le destin de tous les hommes les uns aux autres. Elle inspire de très nombreuses pratiques à deux pas de chez nous mais aussi dans des cercles beaucoup plus larges. Nous cherchons les mots pour exprimer sa richesse et sa diversité. Ce petit livre retient et dessine 99 termes qui évoquent une facette de cette valeur majeure et des actions qu'elle inspire. |