Qu’on se le dise ! Ni « le » jeune « ni « le » vieux en tant que tel n'existe ; il n'y a pas une vieillesse, mais des vieillesses ; il n'y a pas une jeunesse, mais des jeunesses. Nous sommes placés en face de mondes éclatés, très éclatés. Par exemple. À un âge avancé, beaucoup occupent des positions confortables, voire privilégiées, mais trop nombreux sont ceux qui souffrent des discriminations qu'ils ont connues ou ont subies tout au long de leur longue existence.
Le parcours de vie est, bien sûr, une histoire personnelle, mais c'est aussi une construction sociale qui s’étale sur plusieurs générations. S'il faut évoquer quelques images pour illustrer cette affirmation, ou plus prosaïquement ce constat, on peut retenir six vignettes.
Lorsqu'il parvient à la retraite, le manoeuvre du bâtiment peut espérer 7 ou 8 ans de vie de moins que le professeur d'allemand de son fils. Chez les retraités, l'écart entre leurs revenus disponibles est considérable. Même si l'on fait abstraction des extrêmes, le fossé est impressionnant, il va croissant ; et le phénomène est encore plus lourd si l'on considère la fortune. On observe également d'importantes différences dans la qualité de l'insertion culturelle. Concrètement, beaucoup sont appelés à vieillir dans un milieu qui ne leur est pas familier, entourés d'un minuscule réseau de relations hétéroclites et fluctuantes. Pour beaucoup, le réseau familial est éclaté et dispersé comme l'a été leur parcours de vie.
De plus, nombreux sont les retraités qui ne disposent pas des instruments culturels et du savoir-faire qui leur permettraient de reconstituer un réseau de relations pour donner un contenu au temps libéré par l'entrée en retraite. Ils n'ont pas eu accès aux réseaux qui se partagent l'influence et le pouvoir, leur carnet d'adresses est bien maigre. À cela s'ajoutent les disparités de ressources personnelles, de santé et ces petites fragilités acquises et cumulées tout au long d'une vie dont on dit « qu'elle n'a pas été facile.
Le parcours de vie est, bien sûr, une histoire personnelle, mais c'est aussi une construction sociale qui s’étale sur plusieurs générations. S'il faut évoquer quelques images pour illustrer cette affirmation, ou plus prosaïquement ce constat, on peut retenir six vignettes.
Lorsqu'il parvient à la retraite, le manoeuvre du bâtiment peut espérer 7 ou 8 ans de vie de moins que le professeur d'allemand de son fils. Chez les retraités, l'écart entre leurs revenus disponibles est considérable. Même si l'on fait abstraction des extrêmes, le fossé est impressionnant, il va croissant ; et le phénomène est encore plus lourd si l'on considère la fortune. On observe également d'importantes différences dans la qualité de l'insertion culturelle. Concrètement, beaucoup sont appelés à vieillir dans un milieu qui ne leur est pas familier, entourés d'un minuscule réseau de relations hétéroclites et fluctuantes. Pour beaucoup, le réseau familial est éclaté et dispersé comme l'a été leur parcours de vie.
De plus, nombreux sont les retraités qui ne disposent pas des instruments culturels et du savoir-faire qui leur permettraient de reconstituer un réseau de relations pour donner un contenu au temps libéré par l'entrée en retraite. Ils n'ont pas eu accès aux réseaux qui se partagent l'influence et le pouvoir, leur carnet d'adresses est bien maigre. À cela s'ajoutent les disparités de ressources personnelles, de santé et ces petites fragilités acquises et cumulées tout au long d'une vie dont on dit « qu'elle n'a pas été facile.