Le temps des bénévoles
Le bénévolat social recouvre l'ensemble des activités, quelque peu organisées qui sont conduites par des individus ou des groupes agissant de leur propre initiative et sans perspective directe de rémunération, en vue d'apporter des solutions ou une aide destinées à la résolution de problèmes qui relèvent de l'action sociale et sanitaire. Si ces activités sont en général conduites de manière autonome, elles peuvent entretenir des liens structurels ou des rapports de complémentarité avec les institutions publiques ou privées des secteurs social et sanitaire, voire bénéficier de leur soutien.
La diversité des fonctions du bénévolat: C'est une fonction de suppléance lorsque le bénévolat organisé prend en charge des besoins qui ne sont pas du tout assumés par les pouvoirs publics. C'est une fonction d'intégration, là où les services publics sont trop limités ou inadéquats; dans ce cas, il offre des services complémentaires. C'est une fonction de concurrence quand le bénévolat propose des services alternatifs aux services publics avec l'intention de permettre une liberté de choix effective entre divers types ou méthodes de réponse aux besoins. C'est une fonction d'anticipation, lorsque le bénévolat précède l'intervention publique avec l'intention de stimuler la création de services et de suggérer des modalités d'organisation pour ceux-ci. C'est une fonction de recherche et d'expérimentation, particulièrement lorsqu'il s'agit d'éprouver de nouveaux modèles d'intervention susceptibles de répondre à des besoins nouveaux ou à des besoins pour lesquels les organismes en place se sont révélés inefficaces. C'est une fonction d'humanisation des structures lorsque le bénévolat se donne pour tâche d'assurer une présence orientée vers la stimulation de la solidarité au sein des organisations. Trois raisons de faire du bénévolat: a) D'abord, notons que l'altruisme, la générosité, la fraternité, la solidarité, l'amitié, la compréhension, l'amour: c'est ce dont nous voulons tous le plus, et ce dont nos sociétés riches sont les plus pauvres! b) Jusqu'où déléguer la solution de tous ces problèmes? Un risque majeur existe. N'allons-nous pas désapprendre ou, ne jamais apprendre à affronter des questions et des problèmes qui sont pourtant constitutifs de l'existence même. c) Plus positivement, le malade, le prisonnier, celui que l'on appelle le marginal ou l'inadapté, la personne âgée dépendante, tous ceux-là sont porteurs de valeurs, sont porteurs de questions susceptibles de nous faire grandir en humanité. |